Dans Tout ce qu’il aimait, son dix-septième roman, Mamoun Lahbabi signe le récit d’une descente aux enfers. Slimane est marié, attend son deuxième enfant et travaille dans une commune de Casablanca. Petit fonctionnaire modeste et intègre, il refuse le moindre dirham officieux, mais plonge dans une spirale infernale, rythmée par les courses de chevaux et les mises aux sommes ahurissantes. C’est pour parler de ce texte aux airs de fable contemporaine que nous sommes partis à la rencontre de Mamoun Lahbabi. Un écrivain de la vieille école, pour qui la philosophie est inhérente à la littérature.
Vous écrivez depuis 1994. Peut-on vous considérer comme un ancien du sérail ? 1994, c’est loin, n’est-ce pas ?
Amours inachevées était effectivement mon premier coup d’essai en littérature, après cinq livres en sciences économiques. J’étais plus précisément…