Au sommet de Davos, Poutine se dit “prêt” à de meilleures relations avec les Européens

Le président russe Vladimir Poutine a appelé ce 27 janvier, lors d’un discours vidéo au forum de Davos, à de meilleures relations entre Moscou et l’Union européenne, ajoutant que son pays était “prêt” à revenir à un “agenda positif”.

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Angela Merkel aux côtés d'Emmanuel Macron et de Vladimir Poutine lors du sommet du G20 à Hambourg en juillet 2017. Crédit: AFP

S’adressant au Forum économique mondial pour la première fois depuis 2009, Vladimir Poutine a affiché un ton conciliant, soulignant que l’Europe et la Russie partageaient une histoire commune. “Bien entendu, l’Europe occidentale et la Russie devraient être ensemble. La situation actuelle n’est pas normale”, a indiqué le président russe, alors que Moscou et l’Union européenne (UE) traversent une période de crise profonde dans leurs relations avec notamment les désaccords sur l’Ukraine, la Syrie et des accusations d’ingérence et d’espionnage.

“Si nous pouvons surmonter les problèmes du passé, alors une phase positive dans nos relations nous attend”

Vladimir Poutine

Si nous pouvons surmonter les problèmes du passé, alors une phase positive dans nos relations nous attend”, a poursuivi M. Poutine. “Nous sommes prêts à cela, nous le voulons”, a-t-il lancé, sans pour autant préciser comment Moscou et l’UE pourraient améliorer leurs relations. Ces déclarations interviennent après des manifestations anti-pouvoir dans toute la Russie, le 23 janvier, pour dénoncer l’arrestation de l’opposant Alexeï Navalny arrêté à son retour à Moscou après des mois de convalescence en Allemagne pour un empoisonnement présumé.

L’arrestation de M. Navalny a été condamnée par les capitales européennes qui appellent à sa libération immédiate. L’équipe de l’opposant russe a demandé, elle, l’adoption de nouvelles sanctions européennes à l’encontre de proches de Vladimir Poutine. Mercredi 27 janvier, la diplomatie russe a pour sa part soutenu que les accusations européennes dans l’affaire Navalny avaient “mis en doute la possibilité de construire une interaction supplémentaire avec l’Union européenne”.

Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a précisé que la réaction de l’UE dans ce dossier constituait “l’apogée d’initiatives hostiles”. La Russie est déjà sanctionnée par les Occidentaux, notamment pour l’annexion de la péninsule de Crimée en 2014.