Bernard Madoff, le plus grand escroc de l’histoire, meurt en prison à l’âge de 82 ans

Bernard Lawrence Madoff, auteur de la plus grande escroquerie financière de l’histoire, à hauteur de plusieurs dizaines de milliards de dollars, est mort à 82 ans dans le pénitencier de Caroline du Nord où il purgeait une peine de 150 ans de prison, a indiqué ce 14 avril un porte-parole du pénitencier.

Par

Bernard Madoff est décédé ce mercredi. Crédit: Louis Lanzano / AFP

Le porte-parole de la prison de Butner, en Caroline du Nord, s’est refusé à communiquer la cause du décès. En 2020, Bernard Madoff avait demandé sa libération anticipée pour raisons médicales, laquelle lui avait été refusée en juin. Il disait être en phase terminale d’une maladie rénale et n’avoir plus que 18 mois à vivre.

Issu d’une famille juive modeste du quartier new-yorkais du Queens, Bernard Madoff a fondé une société de courtage alors qu’il était encore à l’université, à la fin des années 1950.

Gangster de la finance

Il incarnait une nouvelle génération de financiers, plus modernes, qui capitalisaient sur le développement de l’informatique. Devenu une figure de Wall Street, il a offert, en plus des services de courtage (vente et achat de titres pour le compte de clients), un véhicule d’investissement, devenu rapidement un succès.

Un nombre croissant d’investisseurs institutionnels, mais aussi de particuliers fortunés, lui ont confié des milliards de dollars en gestion, séduits par la promesse d’un rendement élevé et surtout stable, dans un univers de la finance par définition imprévisible.

La fraude pyramidale — “à la Ponzi” — de cette figure de la finance new-yorkaise, mise au jour en décembre 2008, consistait à piocher dans les dépôts de ses nouveaux clients pour rétribuer ou rembourser des investisseurs plus anciens.

Des sommes pharaoniques

Les sommes réclamées par les investisseurs qui ont saisi la justice après l’éclatement du scandale atteignaient plus de 17 milliards de dollars. En incluant les profits vantés par Bernard Madoff, qui se sont révélés virtuels, les pertes montent à 65 milliards de dollars.

Le fonds de recouvrement destiné à l’indemnisation des victimes de cette escroquerie sans précédent a reversé, jusqu’ici, environ 2,7 milliards de dollars.