Le barbier-guérisseur et le toubib, la médecine coloniale au Maroc

L’arrivée de la médecine coloniale a été savamment orchestrée, entre persuasion et coercition. D’une colonisation soft, elle se muait en une “dictature sanitaire” dans un pays en proie aux épidémies, qui fut jadis une contrée prospère pour la médecine mondiale.

Par et

Ernest Board : Albucasis (Al-Zahwari) au maristan de Cordoue
Au début du XXe siècle, le peintre britannique Ernest Board représentait Albucasis (Al-Zahwari) à l'hôpital de Cordoue, en 1100. Crédit: DR

Face aux épidémies du XIXe siècle, la population du Maroc vit entre résiliation et résignation. Foi et spiritualité l’emportent sur toute autre considération hygiénique ou scientifique. Pourtant, face aux rebouteux ou autres sorcières qui ont pignon sur rue, existe une médecine au Maroc qui s’est développée, héritée d’un passé islamique épique. Durant l’Antiquité, le pays fait partie intégrante de l’Empire romain et jouit du savoir-faire de sa médecine. La thérapie des Anciens est basée sur l’équilibre des quatre éléments : eau, feu, terre et air.

Les patronymes d’Ibn Sina — Avicenne —, de Mohammed Ibn Zakaria al-Razi — Razès — et de Al Kindi sont incontournables dans la grande épopée de la médecine

Mieux, elle est reprise puis améliorée par les Arabes. Les patronymes d’Ibn Sina — Avicenne — (980-1037), de Mohammed Ibn Zakaria al-Razi — Razès — (865-932) et…

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