Harcèlement sexuel, chantage et violences

Culture du viol, chantage et harcèlement sexuels… l’université marocaine ferme-t-elle les yeux sur le mal qui la ronge ? Elle peine en tout cas à protéger ses étudiantes, qui osent aujourd’hui dénoncer les pratiques de certains professeurs.

Par et

Parmi les témoignages d'étudiantes reçus par TelQuel, plusieurs évoquent un chantage sexuel explicite de la part de leurs professeurs. Crédit: DR

Début juin, un courriel fuité par un ancien professeur d’Al Akhawayn informait de la suspension d’un financement américain de 1,2 million de dollars après des allégations de harcèlement et agressions sexuels au sein de l’université d’Ifrane, sans plus de détails sur les faits. Le département américain déplorait notamment des “lacunes” dans la réponse de la direction. Que se passe-t-il dans cette université renommée ? “Rien de plus que dans les autres établissements, tranche un professeur passé par plusieurs fleurons de l’enseignement supérieur, qui a préféré l’anonymat. Al Akhawayn n’est que la partie émergée de l’iceberg, on n’en entend parler que parce que cette université doit répondre à des normes internationales.” “Dans les universités privées, les enseignants savent qu’ils prendraient un gros risque à harceler des étudiantes. Dans le public, la voie est libre et l’impunité totale”, poursuit notre source. Une impunité favorisée par l’absence de…

Cet article est réservé aux abonnés.
Déjà abonné ? Se connecter
Soutenez un média indépendant et exigeant
  • Accédez à tous les contenus de TelQuel en illimité
  • Lisez le magazine en numérique avant sa sortie en kiosque
  • Accédez à plus de 900 numéros de TelQuel numérisés