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Maroc, nouvel Eldorado des étudiants étrangers

Ils viennent d’Amérique, d’Europe, d’Afrique et même des Caraïbes pour poursuivre leurs études supérieures au Maroc. Quelles sont leurs motivations ? Comment se passent leurs parcours ? TelQuel a rencontré deux jeunes étudiants étrangers fraîchement diplômés au Maroc.

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Nombreux sont les étudiants étrangers qui ont choisi le Maroc comme destination pour y poursuivre leurs études supérieures, dans les différentes branches scientifiques, sociales et techniques. Les données combinées de l’année universitaire 2017 dévoilées par le Secrétariat d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique montrent qu’ils étaient plus de 18.000 à s’inscrire dans les différentes universités et écoles publiques et privées du royaume. 38% d’entre eux ont opté pour le secteur privé, 42% ont choisi des formations à accès ouvert dans les universités publiques, tandis que 19% sont inscrits dans les universités publiques à accès sélectif.

Selon l’Agence marocaine de la coopération internationale (AMCI), 75% des étrangers inscrits dans les écoles et universités publiques sont boursiers. C’était le cas de Thibault Sindihebura, Burundais arrivé au Maroc en 2007 dans le cadre de la coopération maroco-burundais où il suivait des études à l’université Moulay Ismail de Meknès avant de rejoindre l’université Hassan II de Casablanca où il obtiendra sa licence en économie gestion. “Avant de venir au Maroc, j’espérais poursuivre des études d’architecture à l’Ecole nationale d’architecture de Rabat. C’est par un concours de circonstance que je me suis retrouvé dans le domaine de la gestion”, confie Thibault. Sa licence en poche, il décide alors de poursuivre un master qui lui ouvrira les portes de l’expertise comptable. “Je me suis inscrit dans l’une des écoles privées marocaines qui propose une diplomation française délocalisée au Maroc. C’est ainsi que j’ai choisi l’IGA de Casablanca, qui est en partenariat avec l’université de Rennes”, raconte Thibault.

Une opportunité soudaine

Les évènements se sont alors rapidement enchaînés. “Lors de ma première année de master, j’ai fait la connaissance de l’un des associés d’un cabinet de consulting. Ce dernier m’a proposé de rejoindre l’équipe. Chose que je n’ai pas hésité à faire. Quatre mois plus tard, c’est une société de gestion des OPCVM qui m’a sollicité pour rejoindre son groupe. J’y suis resté un an et demi”, se souvient notre interlocuteur.

Selon les statistiques officielles, les étudiants étrangers qui ont choisi les formations à accès ouvert dans les universités publiques se sont majoritairement orientés vers le domaine des sciences juridiques, économiques et sociales, au moment où les étudiants en formation à accès conditionné ont suivi, par ordre d’importance, la médecine, l’ingénierie et les sciences et technologies.

Komlan Sylvain Ogbonin fait partie de la deuxième catégorie. Il est ingénieur d’État en sécurité des systèmes d’information, lauréat de l’Ecole nationale supérieure d’informatique et d’analyse des systèmes à Rabat. Ce jeune Togolais a fait le choix du Maroc pour entreprendre ses études supérieures. “La première fois que j’ai entendu parler du Maroc comme destination pour les étudiants c’était avec un des professeurs de mon lycée qui venait de rentrer au Togo après la fin de sa formation au Maroc”, se souvient Sylvain. “Mes recherches m’ont permis de découvrir que le secteur public au Maroc offrait des formations de grande qualité avec possibilité de mobilité d’études”.

Fraîchement diplômé, Sylvain peine à trouver son premier emploi. “Je me suis rendu compte après l’obtention de mon diplôme qu’il était plus facile de trouver un stage que de trouver un premier job”, confie-t-il. Parallèlement à sa recherche d’emploi, il anime une plateforme web dédiée aux étudiants souhaitant poursuivre leurs études au Maroc (schoolsbook.net).

Si, contrairement à Sylvain, Thibault a réussi très tôt à intégrer le monde de l’entreprise, c’est grâce à ses connaissances et amitiés marocaines. “Souvent, les Africains non-marocains vivent en communauté et ont du mal à tisser des liens avec les Marocains. Ça n’a jamais été mon cas. Je suis d’un naturel avenant qui me permet d’approcher facilement les gens. C’est ce qui m’a aidé à trouver facilement mon premier travail”, estime Thibault qui, entre-temps, a réussi à créer sa société de consulting à Casablanca. “Avec la dynamique économique que connaît le Maroc et son ouverture vers les marchés africains, il est certain que c’est ici qu’il y a de vraies opportunités d’investissement”, conclut Thibault.

Article de Telquel Content Studio rédigé par Converge Media. Telquel Content studio est un département du groupe Telquel Media, indépendant de la rédaction.