La Libye connaît deux zones de tensions qui risquent à chaque instant de ponger le pays dans le chaos. Une première à Benghazi, où le 16 mai un groupe paramilitaire lançait une grande offensive, et Tripoli, où depuis le 18 mai des hommes armés ont suspendu les travaux du parlement.
Dans la soirée du dimanche 18 mai, le gouvernement intérimaire a donné une conférence de presse dans laquelle il a vivement dénoncé les violences qui secouent la Libye. Il a appelé les milices à cesser les combats et à rétablir le dialogue, en vue du rétablissement de la paix et de l’instauration de la démocratie. Khalifa Heftar, le général à la tête de forces armées, avait mené l’opération dignité dans le but de chasser de Benghazi les milices islamistes d’Ansar-al-Charia.
Il a également revendiqué l’attaque du Congrès général national (CGN) par des hommes armés dimanche 18 mai. Ces hommes avaient quitté le Congrès peu après l’attaque, et des échanges de tirs se sont poursuivis sur la route de l’aéroport. Ces affrontements ont en outre fait deux morts et 55 blessés selon le bilan du gouvernement.
Selon Barah Mikaïl, directeur de recherche sur l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Madrid et interviewé par RFI, « les agissements de Khalifa Heftar s’apparentent à un coup d’Etat ». Le 14 février dernier, ce général qui avait été nommé à la tête des forces armées le 18 novembre 2011 avait déjà annoncé dans une vidéo le gel du Congrès Général et de la constitution provisoire, affirmant alors qu’il ne s’agissait pas d’un coup d’Etat. Aussitôt, les autorités libyennes s’étaient empressées de démentir les rumeurs sur cet éventuel coup d’Etat.
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