Les lycéens marocains abordent leur avenir mal orientés

Le bac, pour quoi faire ? Alors que les lycéens marocains entament les épreuves du baccalauréat, une étude révèle qu’une majorité d’entre eux n’a pas bénéficié d’accompagnement dans son orientation.

Par

Les lycéens à travers le Maroc ont débuté les épreuves du baccalauréat mardi 10 juin. Qu’ils soient en section littéraire, scientifique ou économique, une grande partie des bacheliers seront diplômés d’une branche d’études qu’ils ont choisie sans avoir été orientés. C’est ce que révèle une étude réalisée par l’institut LMS-CSA Online, qui indique que plus de 56 % des bacheliers « affirment n’avoir jamais reçu de formation d’orientation ou d’accompagnement dans le choix de la branche d’études ». L’enquête s’est déroulée du 29 mai au 5 juin. Elle consistait en un questionnaire en ligne, publié sur le site Bactv.ma et auquel ont répondu 743 lycéens.

Un choix en solitaire

Le choix de la branche d’études est une décision généralement prise par les étudiants eux-mêmes. En effet, 81 % des étudiants sondés indiquent avoir effectué le choix de leurs branches « tout seul ». Pour 6 % des lycéens, ce choix est le fruit du hasard, tandis que 5 % d’entre eux ont bénéficié des suggestions de leur famille.

Pour ce qui est des étudiants ayant bénéficié d’une orientation, 47 % d’entre eux ont bénéficié de l’aide du conseiller d’orientation de leur établissement. 27 % ont effectué leurs choix grâce aux sites web dédiés aux étudiants. A noter que 14 % des étudiants ont pu prendre leur décision concernant le choix de leurs branches grâce aux salons de l’orientation.

orientation-TelQue2

Les facultés publiques ont la cote

Après avoir décroché leur baccalauréat, 95 % des lycéens comptent se tourner vers l’enseignement supérieur. Parmi eux, 38 % comptent décrocher une licence, 23 % comptent intégrer les classes préparatoires tandis que 17 % souhaitent obtenir un BTS.

Pour ce qui est du choix des établissements, une majorité des sondés (56 %) privilégie des études dans des facultés publiques. 13 % des étudiants souhaitent accéder aux écoles privées, tandis que 12 % comptent poursuivre leurs études à l’étranger.

La vie après le bac

L’étude permet également de savoir quelles sont les espérances des jeunes après le bac et les études. Une grande moitié (51 %) se voit salarié(e), tandis que seuls un étudiant sur quatre se voit être encore étudiant 5 ans après l’obtention de son baccalauréat.

5 % s’attend à être sans emploi. Pourtant, ce sont 36 % d’entre eux qui ne seront toujours pas sur le marché du travail.

orientation-TelQuel1

Du côté de l’orientation professionnelle, les préférences des lycéens sont assez peu diversifiées, faute de conseils d’orientation sans doute : le métier d’ingénieur attire 20 % des lycéens (garçons et filles réunis), suivi d’infographiste / designer web pour les garçons (13 %). Les différences sexuelles dans l’éducation apparaissent clairement dans ce classement, avec 12 % des garçons qui se voient devenir policier ou gendarme, tandis que 13 % des filles envisagent de devenir médecin. La fonction publique attire 13 % des filles et 11 % des garçons. 10 % des filles pensent à devenir architecte.

orientation-TelQuel3

Enfin, l’étude révèle les espoirs suscités par le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication, qui fédère le plus de vocations, avec 15 % des réponses.

orientation-TelQuel

Enquête LMS-CSA Online, réalisée en ligne auprès de 743 répondants à travers tout le Maroc, toutes branches confondues.

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer