Fatiha Layadi, députée PAM : «  C’est Benkirane qui s’acharne 
sur les femmes   »

Smyet bak ?

El Hachmi Layadi.

Smyet jeddek ?

Le Caïd Layadi Belhachmi Rahmani.

Smyet mok ?

Aïcha El Mokhtar Jamaï.

Nimirou d’la carte ?

E 40652. Ne cherchez pas trop, le E, c’est pour la région de Marrakech !

Kawtar Benhammou ayant été débarquée du parti, qui posera sur le tracteur lors de la campagne électorale 2015-2016 ?

On va appeler ça une erreur de jeunesse. Une femme politique ne doit pas avoir cette posture. Dans la vie de tous les jours, on peut s’habiller comme on veut, mais il y a des codes à respecter quand on devient un personnage public. Cela dit, je suis pour les libertés individuelles de chacun et de chacune.

Comptez-vous vous porter candidate aux prochaines élections communales et législatives ?

Deux mandats de députée, c’est suffisant. Donc, je ne vais pas me porter candidate. Et ce sera la même chose pour les élections communales.

Au parlement, vous semblez tous contents des smartphones offerts par le président Talbi Alami…

Je ne sais même pas utiliser un smartphone, mais je m’en sers pour rester en contact avec le groupe parlementaire du PAM. En réalité, ces téléphones permettront à l’institution parlementaire de faire des économies : grâce à cette flotte, les communications entre députés sont gratuites et la même chose est valable pour les appels de et vers le parlement.

N’avez-vous pas l’impression que les femmes députées de l’opposition s’acharnent trop sur Abdelilah Benkirane ?

C’est lui qui s’acharne sur les femmes, surtout à travers des discours d’un autre temps. Abdelilah Benkirane a un grand problème et il se doit de le résoudre au plus vite.

Ah bon, lequel ?

Il n’arrive pas à comprendre qu’il est Chef du gouvernement du royaume du Maroc et non du PJD ou de ceux qui ont voté pour lui. Quand il s’exprime publiquement, il doit réfléchir à deux fois pour ne pas dire n’importe quoi. Il est temps qu’il devienne un homme d’Etat, et ce sera pour son bien.

A Rhamna, qu’est-ce qui a changé grâce à la fondation éponyme créée par Fouad Ali El Himma et dont vous êtes membre ?

Beaucoup de choses ont changé grâce au travail de terrain que nous faisons au quotidien, surtout auprès des agriculteurs et des citoyens qui nous sollicitent. Aujourd’hui, grâce à notre fondation notamment, la région a changé de visage.

Sinon, le journalisme ne vous manque pas ?

Si, mais pas celui qui se pratique aujourd’hui. J’ai l’impression que les bases du métier ne sont plus là. On donne plus de place au sensationnel qu’à l’information et aux faits. Evidemment, je ne généralise pas.

En 1993, vous avez couvert la guerre en Somalie pour la MAP. Quel souvenir en gardez-vous ?

Je garde surtout le triste souvenir de centaines d’enfants abandonnés par leurs parents. Mahmoud, l’un de ces enfants recueillis à l’hôpital militaire marocain sur place, tenait absolument à ce que je l’adopte. Il l’a finalement été par un colonel américain.

Antécédents

1960 : Naissance à Marrakech

1977 : Obtient son bac littéraire

1984 : Rejoint la TVM en tant que journaliste

2007 : Elue députée PAM à Rhamna. Elle rempile en 2011

2012 :  Fait son entrée au bureau politique du PAM

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