Les différents bureaux nationaux des syndicats préparent une grève nationale de la fonction publique pour dénoncer le décret-loi du chef du gouvernement concernant l’âge de la retraite des professeurs de l’enseignement public. Ces derniers seront dorénavant obligés d’attendre la fin de l’année universitaire ou scolaire en cours avant de pouvoir prendre leur retraite. Une mesure pour ne pas désavantager les étudiants. La Confédération démocratique du travail (CDT), syndicat dirigée par Noubir Amaoui, n’approuve pas cette décision du gouvernement.
« Ce décret-loi de Benkirane est contre-productif dans la mesure où les enseignants qui ont atteint l’âge de la retraite vont être obligés d’enseigner malgré eux et seront passifs vis-à vis des étudiants », nous explique Abdelkader Zair, secrétaire général adjoint de la CDT. « La majorité des enseignants sont mécontents de cette décision gouvernementale et nous avons reçu plusieurs plaintes de leur part », ajoute-t-il. En réponse à ce décret-loi, la CDT propose de remplacer les enseignants qui partent à la retraite par les nouveaux venus, qui vont « s’atteler à la tâche avec plus d’efficacité ».
Le gouvernement accusé de pénaliser les salariés
Par ailleurs, la CDT ne partage pas les propositions du gouvernement concernant la réforme de la retraite globale, parmi lesquelles se trouve l’augmentation du taux de cotisation de 20 % à 28 %, que devrait payer l’employé. Pour le syndicat, si cette proposition passe, cela « nuira gravement au pouvoir d’achat des employés ». Comme alternative, Zair propose que la cotisation à la caisse retraite soit payée par l’employeur et le salarié afin de garder un certain équilibre. De même, il suggère de « rendre la caisse de retraite complémentaire [CIMR et CMR] obligatoire ».
Les syndicats reprochent également au gouvernement de ne pas proposer des avantages sociaux aux retraités. « Dans les pays où on s’occupe des droits sociaux des citoyens, les retraités bénéficient d’avantages tels que la réduction des frais de transport et une meilleure prise en charge des frais de santé. Des mesures qui n’existent malheureusement pas dans le programme du gouvernement », regrette Abdelkader Zair.
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