De nouvelles contraintes vont peser sur la commercialisation du thé

Un projet de décret impose de nouvelles contraintes aux importateurs de thé et interdit, entre autres, l’utilisation de certains arômes.

Par

Thé
Crédit : Deathtiny42 / Wikipédia.

Un projet de décret réglementant la commercialisation du thé vient d’arriver sur le bureau du Secrétariat général du gouvernement. Il abroge totalement le texte actuellement en vigueur datant de 1951 (amendé en 1996) pour imposer de nouvelles contraintes et poser de nouvelles interdictions.

Le projet a été élaboré par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), qui assure avoir consulté les professionnels du secteur. Pourtant, le texte semble très contraignant pour les importateurs de thé, qui doivent déjà appliquer une une TVA à 20 % depuis le 1er janvier, au lieu de 14 % précédemment. Les importateurs doivent bien sûr vérifier que la marchandise répond aux exigences imposées par le Maroc et doivent assurer sa traçabilité.

Donner plus d’informations sur les étiquettes

Les sociétés doivent aussi donner plus d’informations aux consommateurs. Et l’entreprise ne peut pas choisir de donner certaines informations en utilisant une police inférieure. Si ce décret est adopté, l’entreprise devra obligatoirement indiquer sur l’étiquette le pays d’origine du thé, en plus du pays de provenance. En cas de mélange de thés (ce qui est autorisé), la provenance et la proportion de chacun d’eux doivent être spécifiées.

Aussi, un thé aromatisé doit être appelé comme tel sur le paquet. Et tous les arômes ne sont pas autorisés (ceux qui évoquent le goût du thé sans en contenir sont interdits par exemple).

Interdiction de l’addition de faux thé

La réglementation actuelle interdit déjà la vente de thé en vrac, la coloration des thés verts ou encore le lustrage du thé avec du talc. Bien sûr, le nouveau projet ne lève pas ces interdictions mais en ajoute une nouvelle : l’addition de faux thé, défini comme une reconstitution de débris ou particules de thé.

Ce projet de décret devra être complété par un arrêté ministériel qui fixera le pourcentage maximum de résidus de produits phytosanitaires.

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