Première greffe de foie réussie à Casablanca

Le patient, qui avait été opéré en novembre dernier, est en bonne santé et a pu quitter l’hôpital mercredi 14 janvier.

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Des médecins en salle d'opération
Crédit : DR

C’est la première greffe de foie réussie à Casablanca. Le patient, d’une trentaine d’années, opéré le 16 novembre dernier, a pu sortir du CHU Ibn Rochd mercredi 14 janvier en bonne santé. Une longue convalescence nécessaire, pour contrôler les risques de rejet de la greffe ou d’infections. Âgé d’une trentaine d’années, il souffrait d’une sévère cirrhose du foie, selon le directeur de l’hôpital, le professeur Moulay Hicham Afif. Le patient devra être suivi régulièrement pour prévenir les possibles infections et complications.

Pour l’instant il n’y a eu que trois greffes de foie réalisés dans le pays, la première étant réalisée à Marrakech en mars 2014. Le docteur Afif, directeur général du CHU Ibn Rochd, a indiqué que l’opération a été effectuée sur un malade couvert par le régime d’assistance médicale (Ramed), relevant que ce type de greffe coûte en moyenne 250 000 euros à l’étranger, et a remercié la famille du donneur, qui a permis la réalisation de la transplantation.

Des donneurs trop rares

Sept personnes sont en attente d’une greffe de foie à Rabat et à Marrakech, selon le sixième colloque France-Maghreb sur la transplantation d’organes qui a eu lieu les 9 et 10 janvier 2015. Les dons d’organes sont encore très peu répandus. En 2014, à peine 10 ont été réalisés pour le foie et 360 pour les reins selon Amal Bourquia, présidente de l’association REINS de lutte contre les maladies rénales qui promeut le don d’organes. Cet écart s’explique par le fait que le don de rein peut se faire vivant ou mort. Ce qui n’est pas le cas pour le foie.

Le prélèvement de foie sur donneur cadavérique pose surtout problème à cause du coût de la conservation du corps. La recherche du cadavre compatible et l’obtention de l’accord des familles, souvent non sensibilisées, sont également longues et difficiles. L’attente pour les malades s’éternise. La cirrhose du foie, entres autres, est fréquente notamment parmi les jeunes, explique Amal Bourquia qui dénonce: « il faut arrêter le concept de la greffe évènement et considérer ces opérations comme des traitements ».

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