Le chanteur libanais Fadel Shaker, qui aurait soutenu la rébellion syrienne ainsi que le cheikh extrémiste Ahmed Al-Assir, actuellement recherché par les autorités libanaises, veut reprendre une vie normale et annonce vouloir se rendre aux autorités du Liban. En 2012, le chanteur libanais Fadel Shaker avait troqué sa musique romantique contre des armes lourdes. Les « Habibi » avaient laissé place à des discours sanglants. Le nouveau salafiste avait soutenu la rébellion syrienne contre le régime de Bachar Al Assad, lançant des appels au don et des opérations de recrutement sur YouTube. Fadel Shaker aurait même pris les armes pour combattre dans sa ville natale de Saïda, au sud du Liban.

Une attaque meurtrière imputée à Abra

Aujourd’hui, l’ex-chanteur annonce sa rédemption et explique que cette époque est bel et bien derrière lui. Dans un entretien diffusé le 7 mars dernier sur la chaîne libanaise LDC, Fadel Shaker, la barbe en moins et portant un costume rappelant son élégance des vieux jours, assure qu’il « n’a jamais combattu contre l’armée libanaise et n’a jamais participé à aucune bataille ». « Je n’ai jamais participé à la bataille à Abra [près de Saïda] », explique l’ex-popstar face à la caméra. Cette dernière s’était soldée par la mort de seize soldats de l’armée libanaise les 23 et 24 juin 2013. Pour sa première apparition médiatique depuis son revirement dans l’extrémisme, Fadel Shaker nie sa présence dans des vidéos propagandistes de mouvements extrémistes. « C’est une personne que je ne connais pas, je n’ai jamais eu de présence sur Facebook », nie-t-il. L’artiste n’a cependant pas évoqué un retour dans le monde de la musique.