Smeia, concessionnaire de la marque BMW, se lance sur le marché de l’occasion, à quelques semaines de la tenue, du 6 au 14 juin, du salon dédié à ce segment. Il investit 18 millions de dirhams pour mettre en place une installation dédiée de 1800 m◊.
Deux offres sont proposées par le concessionnaire de la marque bavaroise : le BMW Premium Sélection et les voitures d’occasion. Le premier segment propose « une gamme de voitures dont l’âge et le kilométrage ne dépassent pas 5 ans ou 120 000 km avec une garantie constructeur d’un an ». Le client a la possibilité d’essayer la voiture sur rendez-vous et peut échanger le véhicule acheté dans un délai de 48 heures.
Les voitures proposées au niveau du second segment subissent également une « expertise approfondie par des spécialistes et ne représentent aucun défaut mécanique », mais peuvent « avoir différents âges ou kilométrage avec une usure normale ».
Incitation fiscale
Le concessionnaire de BMW n’est pas le premier à s’attaquer à ce marché. Sopriam, l’importateur distributeur exclusif des marques Peugeot & Citroën, a ouvert un point de vente spécialisé dans les voitures d’occasion en octobre 2013. Un mois après, c’était au tour d’Auto Nejma, le distributeur des marques Mercedes-Benz, SsangYong, d’annoncer son appétit pour ce marché. Renault ne cache pas non plus son intérêt.
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L’automobile d’occasion représente une niche de croissance pour les concessionnaires, qui souffrent de la morosité du marché du neuf (même si l’année 2014 a connu une légère hausse de 1,09% des nouvelles immatriculations). Les ventes de véhicules neufs se sont élevées à 122 081 unités. L’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM) est plus confiante pour cette année 2015. Puisqu’à fin mars, les ventes des véhicules particuliers ont bondi de 9,3% par rapport à la même période de 2014. Ceci est dû essentiellement aux efforts marketing des concessionnaires (baisse des taux des crédits, nouveaux modèles…).
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Le véritable déclencheur de l’engouement des opérateurs pour l’occasion est d’ordre fiscal. Avant 2013, les concessionnaires devaient s’acquitter à chaque revente de la TVA sur le prix global de la cession. La loi des finances 2013 a modifié une mesure pour n’imposer la TVA que sur la marge réalisée. Cette modification leur ouvre grand les portes du marché de l’occasion estimée par le ministère de l’Équipement et du transport à plus de 400 000 véhicules annuellement.
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