Le texte a été approuvé à la fois par les élus de la majorité socialiste et par l’opposition de droite. Dans les rangs de cette dernière, Luc Chatel, qui préside à l’Assemblée nationale un groupe d’amitié France-Maroc, s’est félicité que l’accord « mette fin à un mauvais feuilleton mal vécu au Maroc », proche allié de Paris dans la région.
Seuls les élus du Front de gauche et les écologistes ont voté contre, dénonçant selon l’ancienne ministre verte Cécile Duflot, « une petite abdication judiciaire » pour « des calculs diplomatiques ».
La querelle entre Paris et Rabat avait débuté avec la suspension par le Maroc de toute coopération judiciaire bilatérale après qu’un juge français avait demandé en février 2014 l’audition du patron du contre-espionnage marocain Abdellatif Hammouchi, qui fait l’objet de plaintes à Paris pour « torture ». Ces accusations sont rejetées avec indignation par Rabat.
En janvier dernier, la signature d’une nouvelle convention judiciaire marquait la fin de la brouille, qui avait mis à mal le « partenariat d’exception » franco-marocain. Plusieurs rencontres diplomatiques, dont un sommet de haut niveau fin mai à Paris en présence du Premier ministre marocain Abdelilah Benkirane, ont scellé depuis la réconciliation.
La nouvelle convention suscite néanmoins les critiques d’organisations de défense des droits de l’Homme et de magistrats, qui y voient un moyen de rendre quasi impossible toute poursuite d’officiels marocains.
Avec AFP
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