30% des Marocaines qui ne travaillent pas sont inactives à cause de leur mari ou leurs proches

Selon l’agence japonaise de coopération internationale, la faible participation des femmes dans le marché de l'emploi est un frein à la croissance économique.

Par

Crédit : DR

L’agence japonaise de coopération internationale vient de publier un rapport intitulé « Opportunités et challenges pour la participation de la main d’œuvre féminine sur le marché du travail au Maroc de 1999 à 2010 ». Dans cette étude, l’agence remarque « une faible participation des femmes dans le marché de l’emploi » et que ce constat constitue un frein à la croissance économique du royaume.

Cette étude, qui s’est appuyée sur plusieurs études du HCP a également réalisé un sondage sur la perception des Marocains sur les femmes dans la vie active. Les résultats montrent que 56% des Marocains préfèrent plus avoir des hommes que des femmes comme manager tandis que 20% des Marocains interrogés pensent le contraire.

Religion et tradition, principal frein pour l’accès des femmes à l’emploi

Parmi les facteurs qui reviennent dans cette étude et qui empêchent les femmes d’accéder à l’emploi sont les valeurs traditionnelles, estimées patriarcales par l’agence, et la religion. Ainsi 30% des jeunes femmes ne travaillent pas car leur mari ou leur proche veulent qu’elles restent à la maison.

11% des femmes qui cherchent un emploi se font parfois refuser par les employeurs qui leur préfèrent des hommes. Les secteurs où les femmes travaillent de plus en plus sont le tourisme, l’industrie manufacturière, les services ou encore l’électronique.

Même si 47% des diplômés de l’enseignement supérieur sont des femmes, elles ne représentent cependant que 26% de la population active.

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer