Le personnel du CHU Hassan de Fès compte organiser un sit-in le 6 août. Il s’agit pour eux, de réclamer « une garantie pour leur sécurité lors de l’exercice de leur travail », nous explique un médecin participant à la mobilisation. Pour les médecins, plus spécialement en cette saison estivale, ce n’est jamais facile de pouvoir travailler tranquillement, et en toute sécurité.
Des sabres à l’hôpital
Les évènements violents ne se comptent plus et rien que le week-end dernier, des agressions ont eu lieu au sein même de l’enceinte de l’hôpital. Un des médecins, A., préférant garder l’anonymat, nous raconte. « Vers une heure du matin, un homme avec une plaie au crâne, fatigué d’attendre, a sorti son sabre et a envahi nos locaux avec l’aide de six de ses amis également armés », se rappelle notre source. Les individus ont ensuite commencé à détruire le matériel de l’hôpital et a menacé les patients. Un cas qui est bien loin d’être isolé selon les médecins présents ce soir-là. « C’est en quelque sorte la goutte qui a fait déborder le vase », explique A.
Des attentes qui dégénèrent
Pourtant, sur place, une équipe de sécurité est bel et bien présente. Mais souvent, elle ne sert qu’à traiter les files d’attente. « La société de sécurité a mis à notre disposition des filles ne dépassant pas la vingtaine afin de pouvoir gérer les attentes. Mais ce n’est pas efficace », déplore A. Des attentes qui, selon les médecins, sont très souvent justifiées. « L’état de l’homme en question était stable et ne nécessitait pas des soins urgents, au contraire d’autres cas », se défend le médecin. « Et on ne peut pas prendre en charge tout le monde à cause de notre effectif réduit », poursuit A. Le sit-in du 6 août aura donc finalement pour but de demander à l’administration du CHU de faire des efforts pour la sécurité des médecins et des patients.
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