Un homme de 20 ans, souffrant d’une myopathie et lourdement handicapé, qui avait été débarqué vendredi d’un vol Marrakech-Metz de la compagnie belge Jetairfly, va être rapatrié en France par celle-ci, a-t-on appris lundi auprès de sa famille et de la compagnie.
« Nous sommes sincèrement désolés de ce qui s’est passé. Une enquête est menée en interne. Nous sommes en contact avec la famille pour la faire rentrer en France et trouver le vol qui leur convient », a déclaré la porte-parole de la compagnie aérienne belge, Florence Bruyère, à l’AFP.
Mohamed Kanbour, qui voyageait avec ses parents, avait déjà pris place dans l’avion de Jetairfly qui devait le ramener le 9 octobre chez lui en Moselle quand le pilote avait exigé qu’il sorte, faute de pouvoir présenter un certificat médical. Selon sa famille, le commandant de bord avait considéré que son appareil respiratoire pouvait constituer un « objet dangereux ».
Le jeune homme et ses parents ont annoncé leur intention de porter plainte, en France et au Maroc. De son côté, la compagnie aérienne belge a ouvert une « enquête en interne » pour « comprendre ce qu’il s’est passé », a déclaré lundi la porte-parole.
Depuis vendredi, le jeune homme et ses parents sont hébergés chez des parents au Maroc, dans l’attente d’une solution de rapatriement. La belle-soeur de M. Kanbour, Fatima Kanbour, a confirmé avoir été contactée par Jetairfly lundi matin. « Nous avons reçu un coup de fil avec quelques promesses mais rien de confirmé », a-t-elle dit, ajoutant qu’elle attendait « un appel ou un mail dans la journée ».
Jetairfly avait indiqué le 10 octobre, via un message sur Facebook transmis à l’AFP, que « le refus d’embarquement (était) lié à la législation internationale en matière de transport d’objets dangereux que le commandant a appliquée pour des raisons de sécurité ». L’agence de voyages, qui a vendu les billets d’avion à la famille, originaire de Hombourg-Haut (Moselle), a assuré avoir fourni tous les justificatifs demandés concernant le fauteuil roulant et l’appareil respiratoire avec lequel le jeune homme avait embarqué. « Nous prendrons nos responsabilités. Nous avons besoin de comprendre ce qu’il s’est passé. Mais pour l’heure, notre priorité est de permettre à cette famille de rentrer en France », a dit lundi la porte-parole de la compagnie. « Nous avons besoin de savoir s’il y a eu un problème au niveau de l’agence de voyages ou à notre niveau », a-t-elle ajouté.
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