ONEE : 19,4 milliards de dirhams pour deux centrales électriques

La phase “Gas to power” portée par l’ONEE est lancée. L’office cherche à construire deux centrales d’une capacité totale de 2400 MW. 

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Un navire transportant du gaz naturel liquéfié. Crédit: AFP
Un navire transportant du gaz naturel liquéfié. Crédit : AFP

L’Office National de l’Eau et de l’Électricité  (ONEE) a lancé deux appels d’offres pour la désignation des conseillers techniques et financiers qui l’accompagneront dans le déploiement du projet « Gas to power ».

Ce projet vise le développement d’infrastructures et d’installations gazières et électriques. Il est question du développement de deux centrales d’une capacité de 1200 MW (deux fois 600 MW) chacune.  L’une sera située à Jorf Lasfar et l’autre sera installé à Dhar Doum à 120 km environ au sud de Tanger. Ces deux unités nécessiteront un investissement de 2,2 milliards de dollars (19,4 milliards de dirhams).

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En parallèle, des infrastructures doivent également être réalisées. Il s’agit dans le détail, d’un terminal GNL (Gaz naturel liquéfié) doté de capacité de réception et de stockage et d’une unité de regazéification du GNL. La construction d’un gazoduc de transport de gaz est également programmée. Il sera d’une longueur de 400 km et reliera le terminal GNL au Gazoduc Maghreb Europe (GME). Il permettra, in fine, de desservir les futures centrales CCGT et les unités industrielles. Ces infrastructures mobiliseront, quant à elles, un investissement de 2,4 milliards de dollars (presque 20 milliards de dirhams).

Sécuriser l’approvisionnement

La grande partie de cet investissement sera mobilisée par des investisseurs privés et institutionnels nationaux et internationaux. Les partenaires signeront des contrats de concessions PPA (power purchase agreement). Autrement dit, l’ONEE s’engage à acheter la production électrique. L’Office prévoit la mise en service des infrastructures gazières au plus tard début 2021. Les centrales rentreront en service selon les prévisions, progressivement entre 2021 et 2025.

En parallèle, le Maroc a entamé le contact avec gouvernements et opérateurs de pays producteurs et exportateurs de gaz naturel en vue de sécuriser des contrats d’approvisionnement à long terme. Selon Reuters, qui cite Abdelkader Amara ministre de l’Énergie, les larges concertations du royaume lui permettraient de shortlister trois compagnies très prochainement parmi tous les opérateurs consultés.

Si cette phase est concluante, l’appel d’offres pour le choix des partenaires stratégiques internationaux va prendre en compte leur capacité à mobiliser les quantités de gaz nécessaires à ces centrales en développement.

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