Repli historique du crédit bancaire

La situation du crédit bancaire va de mal en pis. Il affiche un repli historique de 0,4% au terme du mois d’octobre comparativement à septembre. Cette baisse trouve sa principale origine dans la décélération de 2,2% des facilités de trésorerie.

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Abdellatif Jouahri. Crédit: Yassine Toumi.

Bank Al-Maghrib fait état d’une décélération du prêt bancaire de l’ordre de 0,4% au terme du mois d’octobre. « Le repli du crédit bancaire trouve son origine principalement dans la baisse des facilités de trésorerie de 2,2% et dans une moindre mesure, des prêts à l’équipement de 0,2% », affirme l’institut d’émission.

Il faut dire que cette situation perdure depuis plusieurs mois déjà. Lors du dernier Conseil de la banque centrale, Abdellatif Jouahri avait déjà alerté quant à ce net repli du crédit ainsi que sa corrélation avec les clients « corporate ».

Le gouverneur avait affiché ouvertement son inquiétude en soulignant que « les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib sur les conditions d’octroi du crédit, indiquent une baisse de la demande des entreprises au cours du deuxième trimestre 2015. C’est la première fois que nous assistons à une baisse pareille ». Pour l’instant, l’institut d’émission n’arrive toujours pas à mettre le doigt sur les principales causes de cette décélération du crédit bancaire en général et celle du prêt à l’entreprise en particulier.

Le pire des scénarii à envisager serait que le désistement des entreprises vis-à-vis des banques soit lié à un recours au marché informel. Car le repli du crédit corporate n’est pas dû à la frilosité des banquiers, selon des professionnels du secteur. Dans tous les cas, BAM a déjà anticipé  en révisant à la baisse la prévision de la progression du crédit à près de 3% pour cette année.

En contrepartie au net repli du crédit à l’entreprise pour le mois d’octobre, les prêts immobiliers se sont inscrits en hausse de 0,2%, consécutivement à la progression de 0,3% des crédits à l’habitat et de 0,7% de ceux à la promotion immobilière. Quant aux crédits à la consommation, ils sont restés quasiment au même niveau que le mois de septembre.

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