Dans un communiqué, le groupe Latécoère, basé à Toulouse en France, a annoncé une future implantation au Maroc. Le groupe prévoit un investissement de dix millions d’euros pour cette nouvelle usine, basée à Casablanca. La filiale de Latécoère, appelée à Latelec est présentée comme «leader mondial des meubles avioniques, et n°2 des systèmes d’interconnexion pour l’aéronautique» et qui compte déjà des usines en France, en Tunisie ou au Mexique.
Le site sera installé en périphérie de Casablanca et engendra la création de près de 300 emplois, d’ici 2018 et s’étendra sur surface de production de près de 6 000 m2.
Le groupe précise que le site sera dédié à la réalisation des meubles avioniques pour les Airbus A350 et A320 et que cette implantation «s’inscrit dans le cadre de la politique globale du Groupe de double sourcing des produits, permet à LATelec d’augmenter sa capacité de production en zone best cost.»
En 2014, le groupe Latécoère a réalisé un chiffre d’affaires de 664 millions d’euros, soit une augmentation de 6,9% par rapport à l’exercice précédent. Le groupe toulousain avait souffert en 2013, accumulant les dettes, comme le révèle Usine Nouvelle. Le site d’informations précise que l’arrivée de nouveaux actionnaires (les fonds américains Apollo et Monarch) additionné à une augmentation du capital, « ont permis au groupe dirigé depuis un an par Frédéric Michelland de diviser sa dette par trois. Et relancer ainsi ses projets d’expansion.»
Hamid Benbrahim El Andaloussi, président du GIMAS et par ailleurs délégué général de Safran au Maroc, était à cette occasion interrogé par Usine Nouvelle. Ce dernier s’est montré enthousiaste à l’idée que de grands groupes continuent de faire confiance au Maroc pour leurs futures implantations : « ces groupes de premier rang sont des sortes de porte avions ou des plateformes qui génèrent l’arrivée ou le réinvestissement de nombreux sous-traitants. C’est là notre stratégie à l’échelle du Maroc en favorisant la co-localisation. Car les emplois ici permettent en fait de conforter ou développer ceux en France en donnant de la compétitivité aux équipementiers livrés à la compétition mondiale.» a-t-il commenté.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer