La Fédération marocaine de football a décidé de durcir le ton, notamment en ce qui concerne l’apport de joueurs étrangers vers les clubs marocains.

A l’issue d’une réunion de travail tenue lundi 28 décembre à Rabat, Fouzi Lekjaa, président de l’instance dirigeante a décidé de ne pas engager de gardiens de but étrangers dans les championnats nationaux. La règle consistant à n’avoir que 4 joueurs étrangers par club en Botola a également été maintenue. L’objectif étant de promouvoir, de former et de favoriser la progression des joueurs marocains.

Dans la deuxième division, appelée Botola 2, les clubs peuvent quant à eux avoir 3 joueurs étrangers dans leurs rangs, à deux conditions : un des trois doit impérativement avoir 10 sélections nationales à son actif quant aux deux autres, ils ont pour obligation d’avoir disputé au moins 10 rencontres avec leurs sélections U23 (moins de 23 ans). Ces nouvelles obligations limitent considérablement la liberté d’actions des clubs : en effet, un joueur ayant plus de 10 sélections en équipe nationale, pourra viser une équipe plus prestigieuse qu’un club de Botola 2.

Aujourd’hui, la Confédération africaine de football (CAF) impose aux joueurs de prendre part aux rencontres de leurs équipes, dans les compétitions locales. Ainsi, la Fédération marocaine a refusé la proposition de recrutement de deux joueurs étrangers qui ne prendront part qu’aux rencontres des compétitions continentales.

Interrogé par Radio Mars, Oussama Benabdellah, ancien dirigeant du MAS de Fès estime que ces nouveaux dispositifs représentent un « réel bémol, puisque nous surestimons le niveau de nos joueurs. » Selon lui, « les championnats égyptiens et tunisiens sont plus attractifs que le championnat marocain. » Il craint que les joueurs subsahariens souhaitent vouloir partir ailleurs, avec de telles dispositions.