Comment préparer sa candidature aux prépas françaises

Les inscriptions en première année de CPGE françaises sont ouvertes. Sélection, visas, frais de scolarité… conseil pour réussir votre départ.

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Sale de classe salle de cours
L'évolution de la pandémie dans le pays sera déterminante. Crédit: Fred Dufour/AFP

Près de 30 000 étudiants marocains inscrits chaque année en France (d’après l’ambassade), le Maroc représente le premier groupe des étudiants étrangers dans l’hexagone. Certains ont choisi la classe prépa pour ensuite espérer intégrer une grande école française.

Une CPGE (Classe préparatoire aux grandes écoles), ou « classe prépa » dure deux ans. A son issue, les étudiants sont censés tenter un concours pour accéder à une école, dont le cursus dure en général trois ans. Si l’élève échoue, il peut bénéficier d’équivalence pour entrer à l’université. Le passage de la première à la deuxième année n’est pas automatique, il dépend des résultats scolaires.

Quelle prépa ?

Il existe des prépas littéraires, économiques et commerciales, et scientifiques. Les premières préparent aux concours de l’École normale supérieure, de l’École des chartes, des Écoles supérieures de commerce (ESC) et des Instituts d’Études politiques (IEP). Les deuxièmes permettent de passer les concours des ESC et de l’École normale supérieure de Cachan. Les troisièmes permettent d’accéder à des écoles d’ingénieurs, d’agronomie, de vétérinaires… Chacune propose plusieurs filières (littéraire avec des maths, scientifiques avec beaucoup de physique…). Ces classes sont hébergées par les lycées.

Des prépas sont plus ou moins réputées, en fonction du taux de réussite de leurs élèves aux concours auxquels ils prétendent. Le journal L’étudiant fait chaque année un classement des CPGE par filière.

Comment candidater ?

L’accès aux classes prépas est sélectif. Pour candidater, il faut passer par le site admission post bac. Les démarches sont très réglementées.

20 janvier- 20 mars : saisie de la candidature

La première étape correspond à l’inscription sur la plateforme et l’enregistrement des vœux, puisque l’élève peut sélectionner plusieurs CPGE et les classer par ordre de préférence (l’ordre est cependant modifiable jusqu’au 31 mai). Il vous sera donné un numéro de dossier et un code confidentiel, à conserver durant toute la procédure.

Vous pouvez enregistrer au maximum 12 candidatures différentes et au maximum 6 par voie. Astuce : pour chaque vœu, demandez avec et sans internat, vous pourrez ainsi classer jusqu’à 24 vœux. Si vous vous la jouez stratège, vous faites votre choix en fonction de là où vous souhaitez aller, mais aussi en fonction des classes les plus accessibles, pour mettre toutes les chances de votre côté pour avoir au moins une réponse positive.

Jusqu’au 2 avril : envoi du dossier

Il vous faut constituer votre dossier et ainsi envoyer les pièces nécessaires : relevé de notes et lettres de motivation notamment. Certains établissements peuvent demander des dossiers papier en plus des pièces fournies électroniquement.

Entre le 3 mai et le 6 mai : vérification du dossier

Le 3 mai, vous pouvez vérifier sur la plateforme si les établissements ont bien reçu toutes les pièces envoyées. S’il manque des documents, vous devez immédiatement les transmettre.

Jusqu’au 31 mai : classement des vœux

8 juin – 19 juillet : propositions d’admission

Quand un établissement vous accepte, tous les vœux de rang inférieur sont automatiquement supprimés. A vous d’accepter définitivement ou de choisir un « oui, mais », si vous conditionnez l’acceptation au refus des classes que vous préfériez.

Quel visa ?

Avant de demander un visa, vous devez obligatoirement vous inscrire auprès de Campus France. Pour être accepté, il vous faut passer un test de langue française (à réaliser dans un institut français) si vous n’avez pas étudié dans une école de l’AEFE (agence pour l’enseignement du français à l’étranger). Ensuite, si vous avez 18 ans à la date d’arrivée en France, il vous faut un visa étudiant long séjour. Si vous êtes encore mineur, vous devez être couvert par un visa mineur scolarisable. Votre visa doit ensuite être validé par l’Office français de l’immigration et de l’intégration, soit en France, soit à Casablanca. Avec ce visa, vous avez le droit de travailler, mais pas plus de 60 % de la durée annuelle de travail légale. Mais a priori, vous n’aurez pas vraiment le temps de travailler pendant vos années de prépa.

Des bourses ?

Les frais d’inscription et de scolarité sont équivalents à ceux de l’université, c’est-à-dire autour de 200 euros par an (à peu près 2.00 dirhams). S’ajoutent à cela les frais de la sécurité sociale étudiante (environ 200 euros également). Il existe la possibilité d’obtenir une bourse attribuée sur des critères sociaux, mais qui est difficile à obtenir au regard des conditions demandées. Attention, les inscriptions aux concours sont onéreuses.

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