Le plan anti-sécheresse maintenu malgré les récentes pluies

Les dernières pluies qui se sont abattues sur quelques régions du pays auront certainement des impacts positifs mais elles ne permettront pas de sauver la saison agricole.

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Crédit: Y. Toumi/Telquel

Enfin, il pleut ! Les Marocains et spécialement les agriculteurs peuvent souffler. Ces dernières précipitations enregistrées ont atteint une moyenne de 13 mm. Des pluies salutaires qui ont concerné l’ensemble des régions agricoles à l’exception des zones sahariennes et pré-sahariennes. Mais leur impact reste faible sur la situation du secteur agricole.

Les cultures du printemps sauvées

« L’évolution de la campagne agricole dépendra essentiellement de l’évolution des conditions climatiques des prochaines semaines », affirme à Telquel.ma une source autorisée auprès du ministère de l’Agriculture. Le département dirigé par Aziz Akhannouch précise que « ces précipitations vont inciter les agriculteurs à installer les cultures du printemps comme le maïs, le tournesol, les pois chiches, …. ».  Elles auront également « un effet bénéfique sur l’arboriculture, les ressources fourragères des parcours »Elles permettront, par ailleurs, d’améliorer le niveau des barrages et des retenues d’eau de la nappe phréatique contribuant à une meilleure préparation pour l’entame de la prochaine saison agricole.

Le plan « anti-sécheresse » maintenu

En ce qui concerne le programme mis en place pour atténuer les effets du déficit pluviométrique enregistré depuis le début de la campagne agricole, il sera maintenu et « réalisé selon l’échéancier fixé ». Pour rappel le 28 janvier 2015, le gouvernement a mis en place un plan pour contrer les effets de la sécheresse avec un budget de 4,5 milliards de dirhams.  Ce budget sera alloué à partir du budget général de L’État et des comptes spéciaux du Trésor, à savoir : le Fonds de Développement de l’Espace Rural et des Zones de Montagne et le Fonds de Développement Agricole.  Trois axes ont été définis. La protection animale bénéficiera d’un budget de 1,6 milliards de dirhams. 2,8 milliards de dirhams sera consacré à la préservation des équilibres en milieu rural. Enfin, la protection des ressources végétales sera assurée grâce un budget de 140 millions de dirhams pour l’irrigation en plus de 1.25 milliards de dirhams qui seront alloués par l’Assurance MAMDA.

Dans le détail, le plan prévoit entre autres la construction de 268 nouveaux points d’eau, l’assainissement de 256 points d’eau existants, l’acquisition de 2.696 nouvelles citernes d’eau et la prise en charge des frais de fonctionnement des camions-citernes existants. « Ce plan concerne toutes les régions du Royaume, avec un taux de satisfaction de 100% des demandes ayant émané de nos directions régionales de l’agriculture », précise notre source au ministère de l’agriculture.  Le deuxième axe du plan évoque l’ambition d’assurer l’irrigation des plantations âgées entre 2 à 4 ans sous régime pluvial de 93.000 Ha et qui est jugée vulnérable au déficit hydrique. Une source autorisée auprès du département d’Akhannouch précise « Il s’agit de nouvelles plantations réalisées dans le cadre de projets de l’agriculture solidaire ».  La mise en œuvre de cette opération sera assurée par des entreprises privées qui seront sélectionnées sur des appels d’offres.
Cette opération d’irrigation sera, selon le ministère, encadrée de manière à éviter le gaspillage. La priorité sera accordé à certaines cultures dont les fruits et légumes et les semences certifiées. Dans ce sens, même si les taux de remplissage des barrages est satisfaisant et que les récentes précipitations aideront à l’améliorer davantage, le plan de lutte contre l’impact du déficit pluviométrique appelle à la réduction des pertes d’usage et à une gestion intégré des ressources hydriques pour les préserver.

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