Les deux chambres du Parlement ont organisé samedi12 mars, une séance extraordinaire autour « des dernières évolutions de la cause nationale » en présence du chef du gouvernement et de plusieurs de ses ministres. Dans son intervention le chef du gouvernement est revenu sur l’évolution du dossier du Sahara et a exprimé son « mécontentement » envers Ban Ki-Moon. « Ban Ki-Moon a abandonné l’impartialité et l’objectivité au cours de sa visite à Bir Lahlou à travers ses déclarations et ses gestes symboliques » déclare le chef du gouvernement au Parlement. Il dénonce le fait que le SG des Nations Unies ait salué le drapeau de la RASD. Benkirane estime que « la visite de Ban Ki-moon est une atteinte à la souveraineté du Maroc (…) c’est aussi une atteinte aux droits internationaux et aux lois fondamentales des Nations Unis ».

Au cours de son intervention, Benkirane a précisé « le Maroc est prêt à coopérer avec le Secrétariat Général des Nations Unis ». Il explique d’ailleurs que Rabat a proposé deux dates en novembre 2015 et janvier 2016, acceptées puis annulées par les Nations Unies du fait de l’agenda chargé de Ban Ki-Moon. Par la suite le SG a proposé un rendez-vous début mars 2016 mais Rabat a refusé en raison de l’absence du roi du Maroc.

Les groupes parlementaires ont aussi fait des interventions dans le même sens que le chef du gouvernement. Hamdi Oueld Rachid député du parti de l’Istiqlal et président de la région de Lâayoune est allé jusqu’à dire « nous sommes prêts à prendre les armes pour défendre l’intégrité territoriale du Maroc ».

Pour sa part Salaheddine Mezouar s’est exprimé à ce sujet le 11 mars au Parlement. « Ce qui s’est passé porte atteinte au principe de l’impartialité de l’ONU et au droit international, et aura des répercussions concernant la position  marocaine » a déclaré le ministre des Affaires  étrangères et de la Coopération selon la MAP.  Il souligne :« le SG de l’ONU a utilisé des  termes graves qui n’ont aucune base juridique ou politique, en qualifiant le  recouvrement par le Maroc de son intégrité territoriale « d’occupation » » Et d’ajouter « la partialité de Ban Ki-Moon envers les autres parties s’est également  illustrée à travers le choix du timing de la visite »