Légalisation du cannabis : le niet du PJD

Le débat sur la légalisation du kif continue de marquer le clivage entre les principales formations politiques. Le PJD exprime, à travers un communiqué, son refus catégorique de la légalisation du kif, que ça soit pour la culture, l’exploitation industrielle médicale ou la consommation récréative.

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Crédit: AFP

Cette position a été formulée lors de la réunion du secrétariat général du PJD tenu le 2 avril, mais le communiqué n’a été  rendu public que le 6 avril. Le PJD y exprime «son refus catégorique de toutes les approches douteuses qui visent dépénaliser la culture du kif et la promotion de sa consommation» en raison «de sa dangerosité avérée sur la santé des citoyens et leur cohésion sociale.»

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Ce communiqué vient comme une réponse au Colloque international sur le kif organisé par la région de Tanger Tétouan El Hoceima, présidé par Ilyass Elomari, en partenariat avec l’Association de lute contre le SIDA (ALCS) et la Confédération des associations de Senhaja du Rif pour le développement (CASRD). A l’issue de ce colloque «l’appel de Tanger» a vu le jour. Il invite, entre autres, à la dépénalisation de la culture du kif et à sa consommation.

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Le PJD n’exprime pas seulement son opposition à l’utilisation récréative du cannabis, mais également à son utilisation médicale et industrielle. Le parti de la lampe «est convaincu que jusqu’aujourd’hui, l’utilisation médicale du cannabis est une mystification parce que l’investissement industriel dans cette substance ne fait l’objet ni d’une demande interne ou externe qui justifierait une culture adaptée à ses besoins.»

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Le parti islamiste a agité de nouveau l’argument électoraliste des promoteurs de ce débat et «l’exploitation de la souffrance […] des habitants de certains provinces du nord» à cet effet. «On averti que la dépénalisation de la culture du kif et sa commercialisation et sa consommation conduira nécessairement à son propagation» ce qui «renforcera les réseaux de trafic national et international des drogues qui vont à l’encontre de l’intérêt des citoyens et de la notoriété du Maroc et ses engagements internationaux», conclut le communiqué.

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