Présent à Alger pour une série de rencontres, notamment avec son homologue Abdelmalek Sellal, le Premier ministre français Manuel Valls a assisté à la signature d’un «nouveau pacte d’actionnaires» pour agrandir une usine de matériel ferroviaire codétenue par le groupe français Alstom, indique l’AFP.
A l’occasion de cette visite, le ministre de l’Industrie algérien, Abdeslam Bouchouareb, présent lui aussi lors de cette réunion, a indiqué que d’autres accords sont encore «en cours de maturation, voire en fin de discussions», évoquant notamment un projet avec le constructeur automobile PSA, qui prévoit une implantation industrielle, toujours selon l’AFP. Une sortie intéressante, quand on sait qu’une usine PSA doit ouvrir ses portes à Kénitra, en 2019.
La position délicate de la France
Présent à ces signatures d’accords, le premier ministre français a été questionné, à l’occasion d’une conférence de presse, sur le soutien de la France au Maroc, sur le dossier du Sahara. Une position délicate pour un pays qui souhaite entretenir des relations entre deux partenaires privilégiés, que sont le Maroc et l’Algérie. Comme le confie la politologue Khadija Mohsen-Finan, enseignante à la Sorbonne, au Nouvel Observateur : «la France a besoin des deux grands acteurs régionaux du Maghreb. Elle dépend de l’Algérie dans son engagement au Mali, notamment pour le survol de son territoire ; et du Maroc, notamment pour les questions d’immigration en Méditerranée. Or, les solutions proposées par le Maroc et le Polisario soutenu par Alger sont antagonistes»
Pour la politologue, la France ne peut pas se permettre de montrer une préférence marocaine : «Elle est présente sur le plan économique, politique, militaire et stratégique en Algérie ; la communauté algérienne est très importante en France», rappelle-t-elle. Pour autant, la position de la France sur la question du Sahara est immuable. Laquelle position considère le plan d’autonomie proposé par Rabat comme étant une base sérieuse de négociations. Manuel Valls l’a d’ailleurs rappelé lors de sa visite à Alger.
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