Plus de 120 mineurs manifestent à 650 mètres sous terre, dans la mine de Jbal Ouam, pour faire entendre leurs revendications sociales et économiques, qui ont fait l’objet d’une lettre rédigée par la section locale de l’Union général des travailleurs du Maroc (UGTM) et adressée au ministre des Energies et des Mines, Abdelkader Amara.

Le 9 mai, une commission provinciale de réconciliation présidée par le gouverneur de la région a été mise en place afin de trouver un terrain d’entente entre les ouvriers et la direction de Compagnie minière de Touissit (CMT) qui gère la mine. «Le représentant de la société n’en fait qu’à sa tête. Il n’a montré aucun signe qu’il veut négocier», dénonce Hassan Bourhim secrétaire provincial de l’UGTM à Khénifra. Le sit-in permanent des ouvriers de la mine en est à son 8^e jour.

Dans le courrier envoyé au ministre, publié par le site d’informations régionales Fazaz24.com, l’UGTM dénonce les «conditions catastrophiques de travail et la quasi absence de conditions de sécurité». Les protestataires réclament notamment une «hausse des salaires, le respect du code du travail et l’application du statut minier sur la question de santé, de sécurité et de l’utilisation des explosifs» nous explique Hassan Bourhim.

Ces manifestations ont lieu dans un contexte où la Compagnie minière de Touissit (CMT) se prépare à signer, selon Bourhim, une convention visant à élargir les activités de cette mine produisant du «plomb, du zinc, du fer et de l’argent» . «Les investisseurs exigent 4 ans de paix sociale. Ce qui veut dire que les miniers n’auront pas le droit pendant 4 ans, ni de protester, ni d’observer une grève, ni de demander des augmentations. Et la direction ne veut pas s’aligner sur nos revendications», détaille le syndicaliste. À l’heure actuelle les négociations entre les deux parties n’ont pas abouti.

Contacté le 9 mai par TelQuel.ma , la CMT n’a pas commenté dans l’immédiat ce mouvement social.