Bac 2016 : le ministère déploie un plan anti-triche

Sécurisation des centres d'impression, téléphones portables interdits en classe, et des cellules de surveillance sur les réseaux sociaux.

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Belmokhtar en compagnie de Berjouai et Mustapha Khalfi lors du point de presse. Crédit : Tniouni

Plusieurs mesures ont été prises contre les fraudes au baccalauréat et pour préserver la «crédibilité du diplôme» a indiqué, jeudi 26 mai à Rabat, le ministre délégué auprès du ministre de l’Education nationale et de la formation professionnelle, Khalid Berjaoui, lors d’un point de presse, en présence du ministre Rachid Belmokhtar.

Khalid Berjaoui a présenté une série de dispositions lors de ce point de presse auquel Telquel.ma a assisté. Le ministère prévoit le «renforcement des mécanismes de sécurisation des centres d’impression», à travers l’interdiction de l’utilisation de «moyens de communication» lors de l’impression des épreuves, et l’équipement des lieux de caméras. Les documents seront ensuite transportés vers les centres d’examen sous escorte policière.

Le ministère va également créer une cellule nationale et des cellules régionales et provinciales chargées de surveiller les examens qui pourraient circuler sur Internet. Des équipes mobiles locales et provinciales surveilleront sur le terrain les tentatives de fraude. Elles seront dotées de «moyens technologiques» pour assurer leur mission, précise-t-on.

Responsabiliser les élèves et les parents

Les candidats au baccalauréat vont devoir présenter un engagement, dûment signé et certifié, attestant qu’ils ont eu connaissance des lois et décisions en relation avec la fraude lors des examens. En guise d’exemple, la possession d’un téléphone portable ou tout autre appareil de communication électronique pendant les épreuves est considéré comme un cas de fraude nécessitant la comparution devant une commission disciplinaire.

Le ministre avait tenté d’empêcher l’utilisation de ces nouveaux moyens de triche l’année dernière, mais en vain. Il revient donc à la charge mais avec un arsenal coercitif. «Nous avions initié une campagne de sensibilisation l’année dernière pour les élèves et les parents, mais les candidats ont fini par utiliser les téléphones pour tricher (…) Ce dispositif va davantage responsabiliser l’élève et sa famille» explique Rachid Belmokhtar.

Entre juin et juillet, 431 934 jeunes Marocains vont passer les examens du baccalauréat. Les épreuves de la session ordinaire de l’examen national unifié du baccalauréat, toutes branches confondues, se dérouleront du 7 au 9 juin, alors que ceux de la session de rattrapage auront lieu du 12 au 14 juillet, avait annoncé auparavant le ministère.

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