« La direction du “Monde” regrette vivement l’expulsion dont a été victime la journaliste Camille Lavoix lors de ce reportage à Dakhla ». C’est avec ces mots que la rédaction de M le magazine du Monde conclut un article sur la ville de Dakhla publié le 21 octobre et intitulé « Au Maroc, le spot de glisse qui cache la poudrière du Sahara occidental ». Une source au sein du ministère de la Communication nous explique que Camille Lavoix n’avait pas reçu d’autorisation des autorités pour effectuer son reportage. « Elle ne s’est pas déclarée comme journaliste. Pour éviter toute expulsion, il faut suivre la procédure » recommande la même source.
La journaliste française raconte dans son reportage qu’elle a été expulsée de Dakhla pendant la rédaction de son article. « À 5 heures du matin, sur ordre des renseignements généraux, le sous-préfet de Dakhla est venu me chercher dans mon bungalow, accompagné de gendarmes et de policiers. Leur ordre ? Ne pas me parler et m’emmener à l’aéroport » relate-t-elle. Les autorités marocaines n’auraient pas communiqué à Camille Lavoix le motif de son expulsion. « À aucun moment l’un d’eux n’acceptera de me donner un motif, de me laisser rencontrer un officiel marocain ou l’agent de liaison français, encore moins de voir un juge pour être expulsée en bonne et due forme », raconte-t-elle. La journaliste ajoute que lors de son retour, elle a été « isolée au fond de l’avion ».
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