« L’Ethiopie et le Maroc sont liés par des relations d’amitié très anciennes. » Le 18 novembre, à Addis-Abeba, en marge de la visite de Mohammed VI en Ethiopie, dans le cadre de sa nouvelle tournée africaine, le ministre d’Etat éthiopien, Regassa Kefale a donné le ton du forum d’affaires bilatéral entre les deux pays, rapporte la MAP. Le responsable a affiché la volonté de l’Ethiopie et du Maroc de nouer des « relations de coopération économiques. »
« Le Maroc est un pays qui apporte une précieuse contribution au développement en Afrique », a-t-il souligné, avant d’indiquer que plusieurs projets étaient déjà à l’étude : Kefale a notamment annoncé que la compagnie aérienne éthiopienne devrait prochainement commencer à desservir le Maroc. Et d’inviter le secteur privé marocain à « tirer profit des grands projets de développement lancés (en Ethiopie) notamment dans les secteurs de l’énergie, du tourisme, de l’agro-alimentaire et du textile.»
De son côté, Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), présente dans la délégation marocaine, a indiqué que le forum d’affaires maroco-éthiopien« vise à jeter les fondations de nouvelles relations entre les communautés d’affaires des deux pays.» « Il s’agit d’un premier pas vers des relations plus fructueuses », a-t-elle indiqué.
A ce jour, les différents rendez-vous de Mohammed VI en Ethiopie n’ont pas été annoncés.
Deuxième pays le plus peuple d’Afrique avec 97 millions d’habitants en 2015, l’Ethiopie a réalisé durant la dernière décennie une croissance spectaculaire de 10% en moyenne par an. Il s’agit d’un élan historique de développement dans un pays bien parti pour accéder au groupe des pays à revenu moyen dans les dix années qui viennent, selon le Fonds monétaire international (FMI).
Fiche paysÉCONOMIEMoins dynamique que le Rwanda et l’Éthiopie, la Tanzanie a tout de même enregistré 6,9 % de croissance en 2015. Le pays manque encore d’infrastructures, mais son industrie contribue néanmoins à 22 % du PIB. Le port de Dar Essalam est une ouverture sur l’océan Indien et profite de sa proximité avec le Kenya. GOUVERNANCELe président John Pombe Magufuli est le bon élève de Paul Kagamé. Il a fait de la lutte contre la corruption sa priorité et se réclame ouvertement de l’expérience rwandaise, citée en exemple par les institutions internationales. OPPORTUNITÉS POUR LE MAROCLa zone portuaire de Dar Essalam reste à développer, notamment par l’installation de zones franches. La présence de Mohamed Ben Ouda de la Société nationale du transport et de la logistique (SNTL) dans la délégation n’est pas fortuite. Avec ses grands lacs, sa savane et ses îles tournées vers l’Orient, les opportunités dans le domaine du tourisme sont nombreuses. À ce titre, Abderrafie Zouiten, directeur général de l’ONMT, est de la partie. Par ailleurs, la présence d’Ahmed Toufiq, ministre des Habous, laisse penser que la Fondation Mohammed VI des ouléma africains pourrait aussi s’exporter à l’Est, dans un pays dont le tiers de la population est musulmane.[/encadre] |
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