Un premier groupe de 25 femmes et un bébé a d’abord été libéré peu avant 14H00 (13H00 GMT), puis plusieurs groupes, pour atteindre un total de 109 personnes libérées, a annoncé M. Muscat peu après 14H30 (13H30 GMT) sur Twitter.
Selon M. Muscat, qui communique régulièrement sur Twitter, il y avait 28 femmes, un bébé et 82 hommes en plus des sept membres d’équipage à bord de cet Airbus A320 de la compagnie Afriqiyah Airways.
Selon un correspondant de l’AFP sur place, les passagers sont descendus de l’avion très calmement, sans courir ni crier. L’aéroport, un moment fermé, a commencé à s’ouvrir au trafic international et plusieurs vols déroutés ont pu atterrir.
L’appareil assurait une liaison intérieure en Libye depuis Sebha, dans le sud du pays, vers la capitale Tripoli.
Un homme se disant armé d’une grenade a détourné l’avion vers Malte, une petite île méditerranéenne située à 350 km au nord de Tripoli qui doit prendre le 1er janvier la présidence tournante de l’Union européenne.
« Le vol Afriqiyah Sabha-Tripoli a été détourné et a atterri à Malte. Les services de sécurité coordonnent les opérations », a écrit M. Muscat en donnant lui-même l’alerte sur son compte Twitter.
Un ou plusieurs pirates
Sur le tarmac de l’aéroport international Luqa de Malte, l’appareil a été rapidement isolé. Des véhicules militaires ont pris position et l’avion était entouré par des militaires.
L’aéroport a été fermé plusieurs heures. Plusieurs vols en provenance notamment de Londres, Bruxelles et Paris étaient prévus vendredi.
Des sources gouvernementales maltaises ont indiqué à l’AFP qu’un pirate de l’air seul était à bord et qu’il détenait une grenade. Il a déclaré qu’il libérerait les passagers si ses demandes, qui n’ont pas été précisées, étaient satisfaites.
A Tripoli, une source du gouvernement d’union nationale (GNA) a confirmé à l’AFP que « des pirates » avaient détourné un avion de ligne de la compagnie libyenne Afriqiyah Airways vers l’aéroport de La Valette.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 et plusieurs milices se disputent le contrôle du territoire, en dépit de l’installation d’un gouvernement d’union nationale (GNA), soutenue par la communauté internationale.
Le chef de ce gouvernement, Fayez al-Sarraj, a annoncé officiellement samedi la libération de Syrte, bastion de l’organisation de l’État islamique.
L’EI s’était emparé de la ville natale de Mouammar Kadhafi en juin 2015 et a défendu son fief avec acharnement, utilisant des tactiques de guérilla urbaine, boucliers humains et mines antipersonnel.
La perte de Syrte est un important revers pour l’EI mais il reste toujours des jihadistes en Libye, comme en témoigne un attentat suicide à Benghazi dimanche, et peut-être le détournement d’avion vers Malte.
Le GNA espère sortir renforcé de la bataille de Syrte au moment où il peine toujours, depuis son installation fin mars à Tripoli, à asseoir son autorité dans un pays dévasté par les conflits depuis la chute de Kadhafi en 2011.
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