Invité à intervenir à l’université de Mohammedia le 1er février, l’ancien premier secrétaire de l’USFP, a abordé la question des provinces du Sud en affirmant que le Maroc “doit prendre en compte l’établissement de la démocratie“.
Pour l’ancien ministre d’État, le royaume doit “respecter les droits de l’Homme (…) sans discrimination basée sur la région“. Selon lui, l’État doit également “ouvrir le dialogue avec les jeunes des provinces du Sud pour les convaincre que leur avenir en tant que Marocains se fera avec un régime marocain démocratique“.
Lors de son intervention, El Yazghi est également revenu sur ce qu’il considère comme des “fautes” commises dans la gestion du dossier du Sahara durant le règne de Hassan II. Il a notamment évoqué les actions menées par le général Oufkir contre le résistant Mohamed Bassir et plusieurs jeunes de la ville de Tan Tan en 1972. Selon l’ancien chef du parti à la rose, le mouvement incarné par Bassir n’avait pas d’intentions séparatistes”, mais “voulait terminer la libération du Sahara“. “Ces jeunes ont quitté le Maroc après la répression et l’Algérie les a adoptés pour créer le front Polisario en 1973“, a déploré l’ancien ministre.
El Yazghi a également rappelé qu’en 1981, “Hassan II a fait un voyage à Nairobi [pour assister à une conférence de l’OUA, ndlr], et a déclaré que le Maroc est pour un référendum sur le Sahara. Plusieurs partis politiques, parmi lesquels l’USFP, se sont opposés à cette déclaration. Nous avons été emprisonnés à Missour” a déclaré El Yazghi à l’issue de son intervention.
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