Une tentative de trafic de drogue avortée au poste frontalier de Guergarate

La DGSN a saisi au poste frontalier de Guergarate 3,134 tonnes de haschich dissimulées à bord d'une semi-remorque immatriculée au Maroc .

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Poste frontalier de Bir Gandouz situé dans la région de Gargarate. Crédit: DR
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Une tentative de trafic de drogue a été avortée par les éléments de la sûreté nationale et de l’administration des douanes le 21 février soir au poste frontalier de Guergarate au sud de la ville de Dakhla, rapporte la MAP qui cite un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Les mesures de contrôle aux frontières et les opérations de fouille ont permis la saisie de 3,134 tonnes de haschich dissimulées à bord d’une semi-remorque immatriculée au Maroc. Le chauffeur du véhicule, un citoyen marocain âgé de 48 ans, a été arrêté. Il tentait de faire passer la drogue dans de grandes bouteilles de produits cosmétiques destinées à l’exportation vers un pays africain, indique la DGSN.

Les stupéfiants saisis ont été remis à l’administration des Douanes et le suspect a été mis à la disposition des services de sécurité pour enquête, indique la même source.

Zone de tensions entre le Maroc et le Front Polisario

La région de Guergarat avait déjà fait l’objet d’ « opérations d’assainissement » par les forces de l’ordre marocaines en août 2016. L’objectif des manoeuvres était « de mettre fin aux activités de contrebande et de commerce illicite« . L’opération s’était soldée par « l’évacuation de trois points de rassemblement de carrosseries de voitures et de camions d’occasion, comprenant plus de six-cents voitures« , selon la wilaya de Dakhla-Oued Eddahab. Les autorités marocaines avaient également annoncé une opération d’asphaltage d’un axe routier long de 3,8 kilomètres, « dans le but de renforcer le réseau routier, de répondre aux aspirations des personnes œuvrant dans le secteur du commerce et de mettre fin aux activités de contrebande et de commerce illicite dans cette zone« .

Les séparatistes du Front Polisario avaient dénoncé ces opérations marocaines auprès de l’ONU avançant que ces actions représentent « un défi flagrant à la légitimité internationale« . Ils avaient également accusé les forces de sécurité marocaines d’avoir agi au-delà du « mur« de défense, une barrière de sable qui s’étend sur près de 2.500 kilomètres.

Suite à cette tension, l’ONU avait fait part de sa préoccupation concernant l’évolution de la situation dans la région puisque le porte-parole de l’Organisation Stéphane Dujarric avait déclaré que des « forces de sécurité » marocaines et le Polisario « ont maintenu leurs positions à environ 120 mètres les unes des autres » malgré les efforts de médiation de la Minurso (mission de l’ONU au Sahara). Les Nations unies redoutaient « une reprise des hostilités, avec un risque d’implications régionales ».

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