Le Maroc prêt à payer pour récupérer son dinosaure sous condition

Selon le ministère de la Culture, les acheteurs du squelette du dinosaure marin de Khouribga seront remboursés s'il s'avère que les fossiles ont quitté le territoire légalement.

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L'objet du scandale, un squelette de Zarafasaura Oceanis de 9 mètres de long.

Le Maroc s’est dit prêt à payer pour récupérer le squelette géant d’un dinosaure de mer dont la vente aux enchères était prévue en France à hôtel Drouot avant d’être suspendue. Toutefois, le ministère de la Culture compte recourir à la justice s’il est confirmé que l’opération était illégale, rapporte l’agence espagnole EFE.

« Si le squelette a été sorti illégalement, il devra être rapatrié dans son pays d’origine. Cependant, s’il l’a été de manière régulière on remboursera les acheteurs pour le récupérer« , déclare à EFE le directeur du patrimoine du ministère de la Culture, Abdellah Alaoui. Il précise que son département attend les résultats de l’enquête sur cette affaire.

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La vente de ce plésiosaure marin a fait couler beaucoup d’encre dans les médias après que l’Association pour la protection du patrimoine géologique du Maroc a dénoncé dans un communiqué la vente de ce « trésor patrimonial unique », en mettant en doute la légalité de sa sortie du territoire.

Estimé entre 350.000 et 450.000 euros, le squelette de 9 mètres de long découvert en 2011 à proximité de Khouribga est détenu par un cabinet de curiosités italien qui affirme l’avoir restauré et mis en valeur après avoir acheté « un tas de cailloux » à la foire de Munich en 2014. « Mon client a fait un travail scientifique et artisanal pour en faire un véritable objet de valeur. Ce travail devra d’une manière ou d’une autre être valorisé. C’est ce qu’on m’a garanti dans l’accord« , déclarait à Telquel.ma  Alexandre Giquello, commissaire-priseur de l’étude Binoche & Giquello.  Ce dernier est en effet  parvenu à un accord avec l’ambassadeur du Maroc à Paris, Chakib Benmoussa, en concertation avec le vendeur italien, pour retirer de la vente l’objet de convoitise.

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