Le Maroc détrône l’Afrique du Sud qui a été classé en troisième position derrière le Kenya. Selon le rapport, le royaume a pu gagner la confiance des investisseurs grâce à une administration stable, même pendant le printemps arabe, passant de 5 projets IDE en 2014 à 14 en 2016. Le pays se présente comme une base d’exportation pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.
Le Maroc est ainsi le seul pays d’Afrique du Nord qui a investi le top-ten du classement, laissant loin derrière l’Egypte, la Tunisie et l’Algérie qui occupent respectivement la 11e, 13e et 15 positions. En 2016, le rapport a classé le Maroc deuxième pays africain bénéficiant des IDE, enregistrant une hausse de 9,5% pour les investissements en capitaux et 46,2% pour les projets.
Le rapport relève aussi que le Maroc reste la destination préférée des investisseurs français, avec une participation de 27,2% dans les projets IDE, talonné par l’Afrique du Sud (12,4%), la Côte d’Ivoire (12,4%) et la Tunisie (8,6%).
Diversification
Le Maroc occupe la première place en termes d’investissements dans le secteur du transport et de la logistique avec 12 projets IDE, quatre fois plus qu’en 2015 (3 projets), suivi de l’Afrique du Sud, du Mozambique et de l’Égypte. Il en va de même pour le secteur de l’automobile qui a connu au Maroc une hausse de 6,5% de projets d’IDE en 2016, par rapport à 2015, soit 14 projets d’IDE, suivi de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de la Tunisie et du Nigeria.
Le document signale en outre que les investissements marocains à l’étranger sont devenus plus importants en 2016. Le royaume a lancé un total de 17 projets d’investissements intra-régionaux, soit le nombre le plus élevé en plus d’une décennie.
Cette tendance s’inscrit dans le cadre des efforts du Maroc visant à diversifier son économie encore dépendante de l’Europe. Ces efforts ont été couronnés par la réintégration de l’Union africaine en janvier 2017, après une absence de plus de trois décennies.Ainsi, les plus grandes banques du Maroc se sont fortement orientées vers le sud durant la dernière décennie.
Introduit en 2016, l’AAI mesure l’attractivité des investissements de 46 économies africaines sur la base six piliers, à savoir la résilience macroéconomique, la taille de marché, le climat des affaires, l’investissement dans les infrastructures et la logistique, la diversification économique, et la gouvernance et le développement humain.
Ilias Khalafi
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