Le PAM a officiellement réagi au communiqué publié par les partis de la majorité au sujet de la manifestation organisée à Al Hoceima le 14 mai. Dans un communiqué publié le 16 mai, le secrétariat provincial du parti au tracteur dénonce “le refus absolu de certaines parties au sein du mouvement de contestation de participer à un débat sérieux et responsable avec les instances élues“. Le PAM déplore également le fait que “les institutions officielles partisanes, élues ainsi que la société civile” soient qualifiées de “traîtres” par une “partie des manifestants“.
Le parti d’Ilyas Elomari note néanmoins que “les revendications socio-économiques sont légitimes“. Le communiqué exhorte toutes les parties à “calmer la situation sur le terrain et permettre aux instances officielles et élues de mettre en œuvre leurs engagements et leurs programmes“. Le PAM appelle également les autorités à “accélérer l’exécution de leurs engagements” pris dans le cadre du programme “Al Hoceima, phare de la méditerranée” lancé en 2015 et censé couvrir la période 2015-2019.
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Le communiqué du PAM est publié à la veille d’une grève générale prévue le 18 mai par le mouvement contestataire à Al Hoceima en réponse aux déclarations des partis de la majorité. À l’issue d’une rencontre le 14 mai avec le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, les membres de la coalition au gouvernement avaient dénoncé une “instrumentalisation” des manifestations devenues monnaie courante dans la ville depuis le décès tragique de Mouhcine Fikri en octobre 2016. Les partis de la majorité avaient également accusé les manifestants “d’avoir dépassé les lignes rouges“, en exprimant “des revendications ayant un caractère séparatiste“.
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