Huit nouvelles universités et écoles privées reconnues par l'État

La reconnaissance par l'État de huit universités et écoles supérieures privées vient d'être annoncée au bulletin officiel le 17 juillet. De quoi sceller la reconnaissance des diplômes pour les prochains lauréats.

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Parmi les nouveautés, l’introduction des soft skills dans l’architecture pédagogique. Crédit: DR

Huit écoles et universités privées ont été reconnues par l’État, après publication d’un décret le 17 juillet au bulletin officiel. La décision concerne l’École supérieure d’architecture de Casablanca, l’Université internationale de Casablanca, l’Université Mohammed VI des sciences de la santé, l’Université privée de Marrakech Tensift El Haouz (UPM), l’université internationale d’Agadir (Universiapolis), l’École de management ESCA, l’École centrale de Casablanca et l’Université internationale de Zahraoui des sciences de la santé.

Les prochains lauréats de ces instituts seront reconnus par l’État, mais l’effet du décret n’est pas rétroactif. « Les lauréats précédents ne seront pas pour autant reconnus, car le cursus et le programme ont changé« , nous explique Jacques Knafo, président du groupe École Supérieure de Gestion (ESG) et de la Fédération marocaine de l’enseignement supérieur privé (FMESP), qui est également membre du Conseil supérieur de l’enseignement.

« Cette reconnaissance est utile pour les professions libérales, car cela leur donne la possibilité d’exercer. On rejoint un besoin administratif et technique« , reconnaît Jacques Knafo. Le président du groupe ESG critique pourtant le manque de gouvernance et de véritable politique de la part du gouvernement, ainsi que l’absence de critères clairs pour l’obtention de cette reconnaissance.

« La reconnaissance a été accordée à des établissements qui n’ont pas du tout les mêmes moyens ni les mêmes volumes d’étudiants« , souligne-t-il. « Il n’y a par exemple aucun critère qui concerne ce que font actuellement les précédents lauréats et leur intégration dans le monde du travail« , ajoute Jacques Knafo qui réclame davantage de concertation entre les professionnels de l’enseignement supérieur privé et le gouvernement afin que la reconnaissance devienne un « label« .

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Le président du groupe ESG précise surtout que la reconnaissance des établissements est différente de l’équivalence des diplômes privés. L’article 52 de la loi 01.00 qui encadre l’enseignement supérieur prévoit que l’équivalence est appliquée pour les étudiants dont la filière est accréditée par l’État. Pourtant, cet article n’est toujours pas appliqué puisque son décret d’application n’a toujours pas été publié au bulletin officiel par le ministère de l’Éducation. « Il ne faut pas donner de faux espoirs aux étudiants, la véritable reconnaissance pour trouver un emploi vient de l’entreprise plutôt que de l’État« , conclut Jacques Knafo.

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