Mohamed Aujjar: "Le PJD gouverne pendant cinq jours et fait de l'opposition le week-end"

Le ministre RNI de la Justice dénonce le "double discours" du PJD. Mohamed Aujjar assure que de son côté, le parti à la colombe fait preuve de "clarté " et de "fidélité".

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Mohamed Aujjar, ministre de la Justice. Crédit: Tniouni/ TelQuel

Le ministre de la Justice était, le 25 juillet, l’invité de l’émission “Dayf Al Aoula”, diffusée sur la première chaine. Un passage lors duquel il a notamment évoqué la gestion de son parti par le nouveau président, Aziz Akhannouch, élu au mois d’octobre dernier. “Si monsieur Akhannouch tente de transformer le parti en entreprise nous nous y opposerons. Mais aujourd’hui nous le soutenons parce qu’il mène un travail important“, a déclaré le ministre de la Justice.

Vous serez surpris. Nous sommes la force tranquille qui monte. Le RNI sera la surprise de la prochaine saison politique“, a-t-il prédit.

https://youtu.be/7aSp9dJAxv4

Le ministre de la Justice a ensuite loué “la fidélité” et “la clarté” qui selon lui caractérisent l’action de son parti, avant de charger le PJD qu’il a accusé d’adopter “un double discours“. Le ministre est même allé jusqu’à affirmer que le parti islamiste, avec qui son parti mène la coalition gouvernementale, “gouverne pendant cinq jours et fait de l’opposition le week-end“, sans donner plus de précision.

Le cas El Mahdaoui

Lors de son passage sur “Dayf Al Aoula”, Mohamed Aujjar a également pris la casquette de ministre de la Justice pour évoquer l’arrestation du directeur de publication du site Badil.info, Hamid El Mahdaoui.

D’après lui, l’arrestation du journaliste “n’a aucun rapport” avec la pratique de son métier. Aujjar a précisé qu’El Mahdaoui était “poursuivi pour des faits que la loi incrimine. Il dispose de toutes  les garanties et aura droit à un procès juste“. Le ministre a également tenu à indiquer que “le métier ne donne le droit à aucune impunité“.

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Pour rappel, Hamid El Mahdaoui a été condamné par le tribunal de première instance à Al Hoceima à trois mois de prison ferme en plus d’une amende de 20.000 dirhams pour “incitation à commettre un délit à travers des cris et des slogans dans un lieu public”. Le journaliste a été arrêté le 20 juillet à Al Hoceima, quelques heures avant le début de la marche du Hirak interdite par la wilaya d’Al Hoceima.

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