Les voyants sont au vert à la Trésorerie générale du Royaume, qui a publié son bulletin statistique des finances publiques à fin 2017, précisant qu’il s’agit d’une « situation provisoire« . Les recettes ordinaires se sont en effet établies à 222,7 milliards de dirhams (MMDH), contre 210,8 milliards à fin décembre 2016, en augmentation de 5,6%.
« Ceci s’explique par la hausse des impôts directs de 8,1%, des impôts indirects de 6,7% et des recettes non fiscales de 1,5%, conjuguée à la diminution des droits de douane de 5,1% et des droits d’enregistrement et de timbre de 1%« , précise la note.
Les recettes fiscales se sont quant à elles établies à 200,5 MMDH, contre 189 MMDH à fin décembre 2016, en augmentation de 6,1%. Selon la TGR, « l’évolution des recettes fiscales résulte de l’augmentation des recettes douanières de 4,3% et de la fiscalité domestique de 6,9%« .
Les recettes douanières (droits de douane, TVA à l’importation et taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) ont connu une augmentation de 4,3%, s’établissant à 60,3 MMDH à fin décembre 2017 contre 57,8 MMDH en 2016, et la fiscalité domestique a permis de récolter 128,6 MMDH à fin décembre 2017 contre 120,2 MMDH en 2016, soit une augmentation de 6,9%. C’est l’impôt sur les sociétés qui a principalement porté cette augmentation (+16,3%, soit 50 MMDH), alors que l’impôt sur le revenu a enregistré une infime progression (+0,7%) à un peu plus de 39 MMDH.
Les recettes non fiscales se sont établies à 22,2 MMDH contre 21,9 MMDH un an auparavant, en hausse de 1,5% , en raison notamment de la hausse des versements des Comptes spéciaux du Trésor (CST) et des Services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA) au profit du budget général. Globalement, la structure des recettes ordinaires (fiscales et non fiscales) s’établit comme suit :
Augmentation des dépenses, portées par l’investissement
Du côté des dépenses, celles émises au titre du budget général ont été de 318,5 MMDH à fin décembre 2017. Elles sont « en hausse de 6,3% par rapport à leur niveau à fin décembre 2016, en raison de l’augmentation de 1,9% des dépenses de fonctionnement, de 8,6% des dépenses d’investissement et de 16,9% des charges de la dette budgétisée« , précise la note de la TGR.
Comme le soulignent nos confrères du Matin, ces perspectives prometteuses témoignent de la remise à flot des comptes de l’Etat depuis la période de 2012, où le déficit budgétaire avait connu un niveau abyssal, dépassant 7% du PIB. Ce déficit a été ramené à 37,6 milliards de DH seulement en 2017, contre 42,3 milliards à fin décembre 2016, en baisse de 4,7 milliards, et 46,2 milliards en 2015.
La note de la TGR indique toutefois que ces bons chiffres sont favorisés par la « rentrée de 9,5 milliards au titre des dons des pays du Conseil de Coopération du Golfe contre 7,2 milliards en 2016« .
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