Mustapha El Khalfi a apporté ses précisions sur l’un des sujets du moment: la taxe de 5% sur la publicité diffusée sur les écrans, élargie aux médias électroniques depuis le 1er janvier 2018 en vertu des dispositions de la nouvelle loi de finances. “La taxe ne figurait pas dans le projet qui a été présenté au gouvernement“, révèle le ministre, qui précise que cela a été proposé par le parlement et accepté par l’Exécutif.
“La porte du dialogue est ouverte. Les organismes professionnels concernés par ladite mesure fiscale peuvent la discuter avec le ministère de tutelle, pour formuler des solutions“, a-t-il annoncé .
La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a présenté cette taxe comme “une sérieuse menace” pour le secteur, et dénoncé une mesure “absurde“, dans un communiqué, mardi dernier.
“Je crois qu’une telle taxe (…) va affecter les professionnels“, a reconnu le porte-parole du gouvernement, rappelant que “le dialogue est la seule issue“.
La nouvelle disposition implique que les sites web versent l’impôt même s’ils ne reçoivent le paiement de la part de l’annonceur. Pour la FMEJ, “inéluctablement, cette mesure est un coup dur à la presse digitale“.
Dans son communiqué, la fédération rappelle que “c’est une mesure qui intervient dans un moment où les éditeurs de journaux s’attendaient au soutien financier, estimé à 6,5 milliards de centimes, de la part des autorités, dans le cadre du contrat-programme, tandis que la France, à titre d’exemple, présente une subvention annuelle de 1.500 milliards de centimes à sa presse“.
Par Cherki Lahrech/ Editing: Rida Ançari
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer