Ballottés en Méditerranée depuis leur départ de Libye une semaine plus tôt, 629 migrants sont arrivés dans le port de Valence le 17 juin, à bord de trois navires dont l’Aquarius, affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières. Secourus au large de la Libye le weekend dernier, ils étaient restés bloqués jusqu’à mardi à une trentaine de milles des côtes maltaises, après le refus de l’Italie et de Malte de les accueillir. Le 12 juin, ils mettaient finalement le cap vers l’Espagne.
Le premier groupe de 274 migrants est arrivé au bord du bateau Dattilo des gardes côtes italiens. A son bord 182 hommes, 32 femmes et 60 mineurs, rapportent les médias espagnols. Le navire Aquarius, affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières, est ensuite arrivé vers 08H30 GMT. D’ici la mi-journée, le reste des migrants doit arriver à bord d’un autre navire militaire italien, l’Orione.
La France accueillera une partie des migrants
Un important dispositif a été mis en place par l’Espagne pour accueillir les 629 migrants, qui sont de 26 nationalités. 2.320 personnes sont mobilisées, dont un millier de volontaires de la Croix-Rouge et 470 traducteurs.
Une fois les protocoles d’accueil achevés, la France acceptera d’accueillir ceux d’entre eux qui exprimeront le souhait d’aller dans ce pays. La vice-présidente du gouvernement espagnol, Carmen Calvo, a annoncé le 16 juin que l’Espagne a accepté la proposition de la France d’accueillir une partie des migrants du bateau l’Aquarius, suite à un entretien avec l’ambassadeur français en Espagne. Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a remercié le président français Emmanuel Macron pour sa coopération, estimant qu’il s’agit du cadre de coopération auquel l’Europe doit apporter une réponse.
L’Italie réaffirme son refus d’accueillir les navires d’ONG
Suite au refus en début de semaine d’accueillir l’Aquarius, le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini a réaffirmé le 16 juin, que les ports italiens resteront fermés aux ONG qui transbordent des migrants.
Les organisations non-gouvernementales « devront chercher d’autres ports », a-t-il déclaré en indiquant sur Facebook que son pays a, une nouvelle fois, interdit samedi l’accès en Italie à deux navires néerlandais d’une ONG naviguant au large des côtes libyennes. « Que ces messieurs sachent que l’Italie ne veut plus être complice du business de l’immigration clandestine, et ils devront donc chercher d’autres ports vers lesquels se diriger. En ministre et en père, je le fais pour le bien de tous », a-t-il dit.
Une déclaration qui laisse toutefois la possibilité à d’autres bateaux, dont ceux de la marine italienne ou des garde-côtes, de rejoindre les côtes italiennes avec des migrants secourus à leur bord. Cela sera aussi le cas du navire de la marine américaine US Trenton, qui fait route vers un port italien non encore défini, après avoir secouru en début de semaine une quarantaine de migrants dont l’embarcation avait fait naufrage au large des côtes libyennes.
(Avec agences)
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