Stroc Industrie placée en sauvegarde judiciaire

Le tribunal de commerce de Casablanca a ordonné le 12 juillet le placement en sauvegarde judiciaire de Stroc Industrie. Le syndic judiciaire désigné a quatre mois pour rendre son rapport au tribunal, qui se prononcera ensuite sur le plan de sauvegarde.

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Le PDG de Stroc Industrie, Nabil Ziatt. Crédit: DR

Fin du suspens judiciaire pour Stroc Industrie, société cotée à la Bourse de Casablanca. Un ancien salarié avait été à l’origine d’une procédure d’entreprise en difficulté auprès du tribunal de commerce de Casablanca. Maître Chehbi, l’avocat des salariés qui ne sont plus payés depuis le mois d’octobre, avait déposé une demande de liquidation judiciaire de la société, alors que l’avocat de Stroc, Maître Adsaoui, avait demandé une procédure de sauvegarde judiciaire.

«Notre demande a été accordée par le tribunal», se réjouit ce dernier, qui estime que cette procédure, plus légère que le redressement judiciaire, permettra à Stroc d’ «essayer de surmonter ses difficultés passagères avant qu’elle tombe dans la cessation de paiement».

Pour l’avocat des salariés, la cessation de paiement est pourtant bien caractérisée. «Une société qui ne paie plus ses salariés ni ses fournisseurs est en cessation de paiement», estime-t-il.

Le syndic commence ses investigations

Le syndic judiciaire désigné par le tribunal, Mohamed Toukani, va commencer ses investigations. Un juge-commissaire a également été désigné en la personne de Mehdi Salem. Le syndic dispose d’un délai de quatre mois, renouvelable une fois, pour rendre son rapport. À la suite de ce dernier, le tribunal décidera du sort du plan de sauvegarde proposé par la société.

Le PDG Nabil Ziatt confiait aux journalistes, qu’il avait réuni autour d’un ftour le 7 juin, que le plan de sauvegarde comprend notamment un reprofilage de ses dettes. «Nous serons à la disposition du syndic dès demain pour qu’il dresse le rapport, avant même les quatre mois, car nous sommes prêts», indique, confiant, l’avocat de la société.

Stroc est la première société à bénéficier de la nouvelle procédure de sauvegarde judiciaire, après la publication au bulletin officiel le 23 avril dernier de la nouvelle loi sur les entreprises en difficulté. «Cela permettra au management de garder les mêmes pouvoirs», estime l’avocat de Nabil Ziatt.

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