Dans un message, diffusé à l’occasion de l’Aïd al-Adha, le « calife » auto-proclamé de l’EI appelle ses partisans à « frapper pour terroriser », exhortant ainsi ses partisans en Occident à mener des attaques à l’explosif ou à l’arme blanche « sur leurs terres ». Cet enregistrement est diffusé alors que l’EI est acculé en Syrie et a été chassé de tous les centres urbains d’Irak après avoir contrôlé de vastes territoires dans ces deux pays. Cette sortie d’Abou Bakr al-Baghdadi intervient au lendemain d’une attaque terroriste en Afghanistan.
« Ceux qui oublient leur religion, la patience, le jihad contre leurs ennemis et leur certitude dans la promesse du Créateur s’effondrent et tombent. Ceux qui s’y tiennent sont fiers et victorieux même après un certain temps », y affirme Abou Bakr al-Baghdadi dans ce message de propagande. Dans cet enregistrement, il affirme également que « l’Etat du califat se maintiendra si Dieu le veut (…), fera triompher la religion, combattra ses ennemis ».
Avant sa sortie de son silence médiatique, Abou Bakr al-Baghdadi appelait déjà ses combattants qui enregistraient défaite sur défaite en Syrie et en Irak à « résister » face à leurs ennemis, notamment après la perte de la « capitale » autoproclamée de l’EI en Irak, Mossoul. C’est à Mossoul, deuxième ville d’Irak, que le « calife » a fait sa seule apparition publique connue, en juillet 2014, à la mosquée al-Nouri, détruite depuis.
Aujourd’hui le chef de l’EI sollicite ses partisans dans plusieurs pays arabes, en Asie et en Afrique, où différents groupes radicaux lui ont prêté allégeance. Dans la vidéo il revendique en outre la fusillade survenue fin juillet à Toronto, au Canada, dont l’EI a déjà dit être responsable, mais au sujet de laquelle la police locale s’est montrée circonspecte.
Toujours en vie ?
Abou Bakr al-Baghdadi, donné mort à plusieurs reprises, serait donc encore vivant et se trouverait en territoire syrien, le long de la frontière avec l’Irak, selon des responsables irakiens. En juin 2017, la Russie avait dit l’avoir probablement tué dans un raid de son aviation près de Raqa, l’ex-capitale du groupe, en Syrie. Selon Moscou, le raid avait eu lieu fin mai. La Russie avait ensuite souligné qu’elle continuait de vérifier s’il était bien mort.
Trois mois plus tard, un haut responsable militaire américain avait affirmé que le chef de l’EI était sans doute encore en vie et se cachait probablement dans la vallée de l’Euphrate, dans l’est de la Syrie.
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