Le Maroc acquiert un nouveau navire pour la recherche océanographique

L'INRH se dote d'un nouveau navire de recherche océanographique. Construit par l'entreprise japonaise Mitsui Engineering & Shipbuilding, l'acquisition coûtera 420 millions de dirhams et sera livrée en 2021.

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Un bâtiment de l'institut français de recherche océanographique IFREMER photographié en rade de Brest. Crédit: CC Yann Caradec / Flickr

L’Institut national de la recherche halieutique (INRH) s’équipe d’un nouveau navire de recherche. Dans un communiqué datant du 3 octobre, Toyota Tsusho, la maison de commerce du groupe japonais Toyota, annonce avoir remporté à travers sa filiale CFAO un nouveau contrat avec l’INRH pour la construction d’un navire de recherche en océanographie et en pêcherie. D’un montant approximatif de cinq milliards de yens (environ 420 millions de dirhams), le navire sera construit par Mitsui Engineering & Shipbuilding et livré en 2021.

Image de synthèse du navire qui sera livré au Maroc.Crédit: Toyota Tsusho / DR

Le nouveau bateau de recherche sera utilisé pour « mener des enquêtes conventionnelles, mais permettra également d’enquêter sur les organismes et les milieux des grands fonds marins », précise le communiqué. L’établissement de systèmes d’évaluation basés sur des écosystèmes intégrés, y compris sur les relations entre les environnements marins et les organismes vivants, et des enquêtes sur le développement durable et l’utilisation des produits des fonds marins profonds sont en cours de planification.

Cette acquisition est financée par un prêt de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) signé avec le gouvernement marocain le 16 janvier dernier. La dotation de ce navire par le gouvernement marocain s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Ceinture bleue », lancée lors de la COP22. Le plan « Ceinture bleue » vise à protéger les océans et à garantir un développement durable du secteur de la pêche et de l’aquaculture.

Ce programme fait également partie du « Plan Halieutis », initié en 2011 par le ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Aziz Akhannouch. Le « Plan Halieutis » avait fixé pour l’INRH quatre objectifs stratégiques à atteindre. A savoir notamment, le renforcement et la consolidation des infrastructures devant être guidé par deux principes : la pérennisation des capacités d’intervention et d’observation en mer (navire de recherche océanographique et bateaux côtiers) ainsi que la l’acquisition pour l’INRH d’infrastructures nécessaires pour la recherche aquacole.

En 2011, l’INRH avait déjà acquis un navire de recherche scientifique construit par les Japonais. Baptisé Al Amir Moulay Abdallah, le navire avait coûté 120 millions de dirhams. Ses principales missions concernent l’évaluation et le suivi des ressources pélagiques (poissons vivants en surface ou entre les deux eaux – sardine, maquereau, anchois…), l’évaluation de la biomasse absolue et relative, l’élaboration des cartes de pêche, l’étude océanographique ainsi que celle des fonds rocheux et des gisements coquilliers.

A noter que la Marine royale avait elle aussi commandé, en mars 2016, un bâtiment hydro-océanographique Multi-Missions (BHO2M) de 72 m, actuellement en construction par Piriou, entreprise française de fabrication et de réparation navale. Selon un communiqué de l’entreprise, le bâtiment sera livré au Maroc mi-2018.

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