Le président de Sebta veut rapatrier les mineurs marocains non accompagnés

Selon Juan Jesús Vivas, les arrivées de mineurs non accompagnés se sont récemment «intensifiées» à Sebta. L’élu réclame une «activation des protocoles» permettant leurs rapatriements vers leurs pays d’origine.  

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Le débat sur le sort des migrants parvenus à pénétrer à Sebta continue de faire réagir les hommes politiques espagnols. Le 4 novembre, c’est le président de la localité, Juan Jesús Vivas, qui a demandé le renvoi de migrants mineurs non accompagnés marocains vers le Royaume, indique le site d’information El Espanol. Pour le responsable, cette problématique a été «mise en suspens» par le gouvernement «dans toute l’Espagne», alors que les arrivées de ces mineurs «se sont intensifiées» selon lui.

S’il estime que le retour de ces migrants vers leurs pays d’origine s’étalera sur une «durée incertaine», Juan Jésus Vivas juge néanmoins qu’il est nécessaire «d’accroître la collaboration et d’exiger que le séjour des migrants» convienne à la taille du territoire.  Le président de Sebta juge par ailleurs que les mécanismes mis en place entre le Maroc et l’Espagne «sont très efficaces», mais estime que l’Exécutif espagnol doit réactiver les protocoles permettant le rapatriement des mineurs non accompagnés.

Evaluer la pression migratoire

Pour rappel, entre le 29 et le 31 octobre, une délégation d’eurodéputés s’est rendue à Sebta et Melilia pour évaluer la pression migratoire à la frontière marocaine, ainsi que les droits des migrants dans le centre de séjour pour les immigrants (CETI). Ils devaient également examiner la situation des mineurs non accompagnés.

La délégation était composée de Marina Albiol (IU), Juan Fernando López Aguilar (PSOE), Florent Marcellesi (EQUO), Maite Pagazaurtundua (Union, progrès et démocratie) ainsi que de l’ancien ministre français de l’Intérieur Brice Hortefeux et de la socialiste portugaise Ana Gomes, précisait l’agence de presse espagnole EFE.

Les eurodéputés ont rencontré des représentants du gouvernement espagnol et de l’administration locale, ainsi que les forces de l’ordre, des représentants des associations qui travaillent avec les migrants et les demandeurs d’asile (Melilla Acoge, CEAR, Croix-Rouge, Frontera Sur) et des représentants du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). La délégation a également visité le centre pour mineurs «La Purisima» à Melilia  ainsi que le CETI.

Le 22 octobre dernier, la délégation gouvernementale de Melilia a décidé de l’expulsion de 55 migrants subsahariens sur les 209 qui avaient réussi à franchir la frontière. Les autorités marocaines ont annoncé l’expulsion de 141 migrants d’origine subsaharienne vers leurs pays d’origine après leur tentative de forcer le passage à la frontière.

 

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