Le président de Melilia ne veut plus donner la nationalité aux Marocains qui y sont nés

Pour Juan José Imbroda, les Marocains nés à Melilia ne doivent plus obtenir la nationalité espagnole. Une requête qu’il compte défendre directement auprès de Pedro Sanchez, lors de leur entretien prévu le 4 décembre prochain à Madrid.

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Juan José Imbroda, président de Melilia Crédit: Juan José Imbroda Facebook

Le président de Melilia, Juan José Imbroda, ne veut plus que les Marocains nés dans cette ville obtiennent la nationalité espagnole. Pour ce faire, le responsable espagnol compte profiter de sa rencontre avec le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, prévue le 4 décembre prochain à La Moncloa, pour demander une « modification du Code civil sur les nationalités », rapporte mercredi l’agence de presse espagnole EFE.

« Melilia ne peut plus supporter cette pression sociale », a-t-il déclaré à la presse locale. L’objectif est d’éviter que les « plus de mille enfants marocains qui naissent chaque année » à Melilia obtiennent « la nationalité espagnole à l’âge de 18 ans », a-t-il fait savoir. Selon Juan José Imbroda, des Marocaines enceintes se rendent au quotidien aux hôpitaux de Melilia pour accoucher « même si elles n’ont pas de carte de sécurité sociale » en leur possession.

Sur les 2.500 accouchements enregistrés chaque année dans les hôpitaux de Melilla, 1.300 sont des femmes marocaines qui, une fois qu’elles ont mis au monde leurs bébés, retournent au Maroc. Une fois majeurs, ces enfants peuvent demander la nationalité espagnole, rappelle le site d’actualité espagnol Okdiario.

Par ailleurs, Juan José Imbroda prévoit également de réclamer davantage de soldats pour Melilia lors de son entretien avec Pedro Sanchez. Le président de la ville estime qu’il faudrait dépêcher 400 agents de plus pour renforcer la sécurité et le contrôle à la frontière avec le Maroc. Pour rappel, il y a près d’un mois, un groupe d’environ 300 migrants originaires d’Afrique subsaharienne avaient forcé la clôture séparant le Maroc de l’enclave espagnole. Environ 200 d’entre eux étaient parvenus à entrer.