Une fusillade a fait au moins trois morts et 12 blessés, dont 6 sont « en urgence absolue », hier soir dans le centre-ville de Strasbourg (est de la France). Un homme, fiché « S » et âgé de 29 ans, a tiré vers 19 heures sur la foule du marché de Noël, avant d’échanger des tirs avec les forces de l’ordre puis de s’enfuir en taxi.
Dans la nuit, quelque 350 personnes, dont 100 membres de la police judiciaire, des militaires et deux hélicoptères, sont parties aux trousses de l’assaillant. Après cette attaque le gouvernement français a porté le niveau du plan Vigipirate à « urgence attentat », a annoncé le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.
Lors de ces échanges de tirs, l’auteur de l’attaque aurait été blessé par une patrouille de soldats de l’opération Sentinelle qui sécurisent le marché de Noël de Strasbourg, a expliqué une source policière. Selon l’état-major des armées, un soldat a été blessé légèrement à la main par ricochet d’un tir. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « assassinats, tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Christophe Castaner a précisé que l’individu était « très défavorablement connu pour des faits de droit commun, pour lesquels il a déjà fait l’objet de condamnations en France et en Allemagne et pour lesquels il a purgé ses peines ». Selon une source proche du dossier, le suspect, un homme de 29 ans fiché et présumé fiché « S », devait être interpellé mardi matin par les gendarmes dans une enquête de droit commun.
Réactions et répétitions
Dans la soirée, Emmanuel Marcron a exprimé sur Twitter la solidarité de la « nation tout entière » après avoir présidé une réunion de crise interministérielle en présence du Premier ministre Édouard Philippe. La Première ministre britannique Theresa May s’est dite quant à elle « choquée et attristée par la terrible attaque de Strasbourg », « mes pensées sont avec tous ceux qui ont été frappés et le peuple français ».
Le traditionnel marché de Noël de Strasbourg avait déjà fait l’objet d’un projet d’attentat en décembre 2000, même s’il est protégé en permanence par un important dispositif de surveillance. Cette fusillade intervient alors que la France vit sous une menace terroriste élevée depuis la vague d’attentats jihadistes qui a fait 246 tués depuis 2015.
Avec AFP