Quatre passeurs présumés arrêtés à Tanger

La police a annoncé samedi l'arrestation de quatre passeurs présumés lors du démantèlement, à Tanger, de leur réseau opérant du Maroc vers l'Espagne et l'interpellation de 22 candidats à l'émigration clandestine.

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Les restes d'un bateau pneumatique dégonflé retrouvé sur les côtes espagnoles. Crédit: AFP

Une opération de la police judiciaire menée vendredi soir a permis l’arrestation de « trois Marocains impliqués dans l’organisation de cette activité criminelle et d’un intermédiaire » originaire d’Afrique subsaharienne, a indiqué la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dans un communiqué. Les passeurs présumés ont entre 24 ans et 44 ans, a précisé la DGSN.

Vingt-deux candidats à l’exil originaires d’Afrique subsaharienne ont également été interpellés et une « embarcation pneumatique, des gilets de sauvetage et une voiture légère » ont été saisis. 68.000 tentatives d’immigration clandestine et démantelé 122 « réseaux criminels actifs » entre janvier et fin septembre, selon un récent bilan officiel.

Cette opération de démantèlement intervient six jours après l’arrestation en Espagne des cerveaux d’un réseau de passeurs ayant fait entrer sur le sol espagnol environ 600 migrants marocains par voie maritime en 2018, a annoncé lundi la Garde civile espagnole. Au total, 136 personnes ont été arrêtées en 2018 en Espagne dans le cadre de la lutte contre les réseaux d’immigration illégale, selon cette source.

Avec plus de 55.200 arrivées sur les côtes espagnoles cette année, la route migratoire maritime entre le Maroc et l’Espagne est à présent la plus fréquentée, d’après l’Organisation internationale des migrations (OIM). Au moins 681 migrants sont morts depuis le début de l’année en Méditerranée occidentale en tentant de gagner l’Espagne, selon l’OIM. En 2017, 224 migrants avaient péri dans cette zone.