A Dakhla, Akhannouch mouille la chemise RNI pour rendre à Sidna ce qui "revient à Sidna"

En marge d’un meeting régional du RNI à Dakhla, Aziz Akhannouch a donné crédit au roi Mohammed VI sur l’ensemble des grands chantiers des politiques sociales de ces dernières années. Le ministre de l’Agriculture et chef de parti a aussi défendu l’enseignement des matières scientifiques et techniques en langues étrangères.

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Aziz Akhannouch à Dakhla. Crédit: RNI

Le roi Mohammed VI est derrière les grands chantiers des politiques sociales. Tel était le leitmotiv du dernier discours de Aziz Akhannouch, prononcé le 23 février à Dakhla en marge de la réunion délocalisée du bureau politique du RNI.

Le secrétaire général du parti de la colombe n’a pas manqué de lancer une pique au PJD en expliquant que « c’est le roi Mohammed VI qui a donné ses instructions pour la création d’un registre social unique qui sera destiné aux personnes vulnérables et non pas aux personnes qui vous aident ou qui ont voté pour vous ». « C’est le roi Mohammed VI qui a donné ses instructions pour le lancement du RAMED. Il est le fondateur du Fonds d’appui à la cohésion sociale. Il est aussi le fondateur de l’Initiative nationale du développement humain », poursuit Akhannouch. Il a aussi ajouté que « le Plan Maroc Vert est un projet royal, et son succès revient à Sidna. La mobilisation des terres collectives (soulaliyate) pour la mise en œuvre de nouveaux projets est aussi une initiative royale. Halieutis est aussi un plan royal ».

Au sujet de l’épineux débat sur l’enseignement des matières scientifiques et techniques en langues étrangères qui divise jusqu’au sein de la majorité, Aziz Akhannouch s’est rangé du côté des pro-langues étrangères. Le ministre de l’Agriculture a déclaré : « le RNI a plaidé pour que la loi-cadre sur l’enseignement soit adoptée dans sa meilleure formule et durant les tournées que nous avons effectuées, les Marocains nous ont confié qu’ils veulent que leurs enfants maîtrisent les langues étrangères  aux côtés des langues officielles ».

Alors que le projet de loi-cadre sur l’éducation est toujours bloqué en commission parlementaire à cause de divergences liées, entre autres, à la question des langues étrangères, le ministre de l’Agriculture a déclaré : « nous ne remettons pas en question l’arabe et l’amazigh qui font partie de l’identité des Marocains (…), mais l’ouverture vers les langues étrangères pour l’enseignement des matières scientifiques est primordiale. Et ceux qui clament le contraire, sachez qu’ils ne veulent pas que les Marocains aillent de l’avant ».

Durant ce meeting régional qui a réuni plus de 4.000 militants selon des sources médiatiques, Rachid Talbi Alami a pointé du doigt, sans les nommer, les deux partis qui s’accrochent à la langue arabe dans l’enseignement, à savoir son allié gouvernemental le PJD et le parti d’opposition l’Istiqlal. « La réforme de l’éducation est un projet royal. Il ne peut être discuté ou politisé par des parties dont les positions sont idéologiques et historiques », rapporte le site rni.ma. Le ministre de la Jeunesse et des Sports ajoute que « les partis qui sont contre l’enseignement des matières scientifiques en langue française cherchent à profiter du débat pour des considérations politiques ».